Un demi-million de personnes se sont rendues cette année à Méron pour Lag ba’omer. C’est un chiffre important – mais, une fois de plus, cette immense foule n’a pas pu effectuer le chemin jusqu’à ce site en toute tranquillité…
En fait, ces dernières années, la route qui mène à Méron a fait l’objet d’un sérieux élargissement (ce qui n’est pas évident en montagne). Des mois auparavant déjà, l’ensemble des pouvoirs publics s’est inquiété des difficultés qui peuvent surgir quand tellement de personnes se rendent en un lieu unique, pendant pas plus que 24 heures. Des parkings pour autobus ont été organisés, des autobus ont été libérés pour assurer le transport de ce grand public – les voitures privées sont priées de s’abstenir, ou en tout cas de se garer fort loin de Méron, mais tout cela n’a pas servi : au milieu de la nuit, tout s’est bloqué, personne ne pouvait plus arriver, et les autres ne pouvaient plus partir…
Il est promis que l’an prochain, cela ira mieux, mais est-ce imaginable ? Il est vrai, toutefois, qu’un projet de train jusqu’à Carmiel est envisagé, ce qui pourrait apporter une certaine amélioration à terme.
Et que cette année, Lag ba’omer tombait après Chabbath, ce qui limitait plus que d’habitude les heures de la journée où le public pouvait venir.
Mais outre ces inconvénients, la joie était au rendez-vous, et l’ensemble du public a fêté cette date particulière avec grande émotion : la fin de l’épidémie qui a frappé les 24.000 disciples de rabbi ‘Akiva, et le décès de rabbi Chim’on bar Yo’haï – ce qui ne devrait pas être tellement une occasion de réjouissance, si ce n’est qu’à partir de ce jour, ce grand Maitre passait à la « Yechiva céleste », et a indiqué qu’il fallait, à ce titre, en faire un jour de joie.