Antisémitisme, nationalisme, islamisme : qu’est ce qui motive les terroristes ?

0
36

De temps en temps, une séquence d’attaques terroristes fait irruption dans nos vies, et avec elle la question déroutante : « Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? ». Il convient de mettre sur la table une fois pour toutes la réponse de base : c’est avant tout la haine des Juifs, affirme Gal Berger (notre photo) sur Kan.org.

Les Arabes palestiniens sont dirigés par un « président » négationniste de l’holocauste, qui a fait sa thèse universitaire pour expliquer que la Shoah est un conte inventé pour faire pleurer dans les chaumières, Abou Mazen. C’est un bon départ pour aborder le sujet.

Voici des extraits de l’analyse de Berger, publiée ce 10 décembre, traduite et adaptée par Israël 24/7.
« S’il y a une chose que je suis fatigué d’entendre depuis longtemps, c’est bien la question : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi la série d’attaques a-t-elle éclaté maintenant, et pas, disons, il y a deux mois ? ».
C’est une question que je peux comprendre si elle vient d’un invité spécial de la tribu des Zoulous qui a débarqué ici en 2021 sans aucun antécédent, sans connaître l’histoire, sans connaître la réalité de la vie ici. En revanche, cette question me fait lever un sourcil lorsque je l’entends de la part d’Israéliens vivant ici.
Bonjour ? Où avez-vous vécu jusqu’à présent ?
• Depuis 100 ans, il y a des attentats terroristes et des attaques terroristes visant à assassiner des Juifs.
• Avant et après la deuxième intifada, avant la première intifada, avant 67, avant 48.
La raison en est, avant tout : la haine pure des Juifs.
Dans certains cas, il s’agit d’antisémitisme palestinien. Tout le monde du côté palestinien n’en est pas affecté, j’ai même tendance à croire que la grande majorité ne l’est pas [NDLR Berger se trompe, des sondages ont été réalisés, et plus de 80% de la société arabe palestinienne est atteinte]. Mais la majorité ne commet pas d’attentats. Ceux qui le font sont d’abord pourchassés.
Disons-le, nous avons une haine arabe raciste chez certains Israéliens. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit ici [NDLR Alors pourquoi le mentionner, même si c’est irréfutable ?]
Certains d’entre vous savent peut-être que dans le langage quotidien des Palestiniens, dans de nombreux cas, peut-être la plupart du temps, on ne nous appelle pas Israéliens, mais Juifs. Lorsque je me promène dans les territoires et qu’un jeune soupçonne que je suis étranger, il dit à ses amis : « Juif ? », il ne leur demande pas si je suis « Israélien ».
Lorsque l’armée entre dans un village palestinien la nuit, ils disent : « Les Juifs sont là », et pas les Israéliens.
Quand ils jurent : « Qu’Allah les prenne », ils parlent des Juifs, pas des Israéliens.
« Les fils des singes et des porcs », « les assassins des prophètes », désignent les Juifs bien avant la création de l’État d’Israël.
Ajoutons à cela les caricatures dans lesquelles l’« Israélien » qui ne porte pas d’uniforme est toujours représenté comme la figure du juif exilé : ultra-orthodoxe, payes, long nez et méchant visage.
Nous n’allons pas maintenant nous lancer dans une leçon sur l’Islam, le Coran et la Tora orale dans l’Islam, mais il faut comprendre ceci : nous sommes avant tout des Juifs aux yeux du Palestinien moyen, et seulement ensuite des Israéliens / Sionistes / Occupants. Et je ne parle pas seulement ici du Hamas, qui est une organisation antisémite classique.
Ce n’est pas que vous n’entendez jamais le mot « Israéliens », au-delà de la ligne verte. Les politiciens de l’Autorité palestinienne prennent soin de nous appeler Israéliens. Ils sont bien conscients de la sensibilité du sujet.
Il y a aussi ceux qui, dans le public palestinien, n’ont pas la haine des Juifs en tant que Juifs, eux nous appellent « Israéliens ».
Dans de nombreux cas, ils choisiront l’option intermédiaire : « Ai Ibn Amek Jay » (votre « cousin » est arrivé), diront beaucoup de gens, lorsqu’ils verront un journaliste israélien dans les territoires, par exemple, et je n’ai pas de preuve concluante pour décider si l’expression « cousin » exprime plus d’affection, de dégoût ou de condescendance.
Mais si nous mettons la terminologie de côté pour un instant, nous devons comprendre et intérioriser ceci :
• De nombreux milieux, dans le terreau palestinien, cultivent la haine des Juifs, depuis la petite enfance, dans le pays et à l’étranger, jusqu’à l’âge adulte.
• Dans ces mêmes milieux, on cultive souvent l’ethos des martyrs, du paradis et de la guerre sans compromis contre les infidèles. A certains moments de la vie, les deux se connectent. Et là, on assiste à un attentat.
Le pont qui relie la haine des Juifs, l’antisémitisme palestinien, et le désir de devenir un martyr, passe par plusieurs étapes.
Ces étapes, cette escalade à « l’échelle » :
• le milieu ou le chemin psychologique qu’une personne traverse pour arriver en haut de l’échelle et devenir un martyr, est varié.
• Ce sont en fait les déclencheurs qui peuvent le pousser à un certain moment à transformer le fondement mental de la haine des juifs en une action qui est, essentiellement, le meurtre des juifs.
Ces déclencheurs (marches inférieures de l’échelle en montant pour devenir un martyr) peuvent se trouver dans
• une situation économique difficile,
• une grande détresse personnelle,
• un amour déçu,
• une querelle avec le père,
• une humiliation sociale,
• un désespoir pour l’avenir,
• un grand désespoir et une grande frustration,
• « l’occupation » et ses effets,
• le sang versé du côté palestinien,
• un fort désir de contribuer à la lutte nationale pour la suppression de « l’occupation » ou des Juifs en général,
• l’imitation et l’inspiration,
• l’incitation sur les réseaux sociaux, ou
• la piété et le fanatisme religieux.
Parfois, un seul déclencheur suffit, parfois certains déclencheurs se mélangent.
[NDLR : ici, il convient d’ajouter un point essentiel. Dans l’islam, qu’on soit pratiquant ou pas, le suicide est interdit. Lorsqu’une personne se trouve dans une situation psychologique entrant dans l’une ou plusieurs des 7 catégories ci-dessus, et où, dans une autre société, il se serait suicidé, ici le musulman décide de commettre un attentat, car mourir en tuant des infidèles est autorisé, et même récompensé.]
Toutes les attaques ne découlent pas d’un profond désir fondamental de l’auteur de contribuer à la lutte nationale palestinienne, toutes les attaques ne sont pas uniquement dues aux difficultés économiques d’une personne. Mais tous les auteurs ont un fondement mental-psychologique commun : la haine des Juifs.
Prenez un homme qui a grandi dans un foyer de haine des Juifs et d’antisémitisme, à Naplouse par exemple, et qui a connu une détresse personnelle à un moment donné de sa vie. Il peut l’affronter, il peut se promener dans les rues de Naplouse et déverser sa frustration et sa rage sur une cible aléatoire qui se trouvera sur son chemin, la transformant en punching-ball de tous ses problèmes.
Mais il ne choisit pas une cible au hasard.
Il relie sa détresse personnelle à sa haine primitive des Juifs.
Il concentrera tous ses problèmes sur cet objectif et ira perpétrer un attentat. En chemin, il y gagnera aussi, et cela vaudra à sa famille la gloire du martyr. Excusez-moi pour la comparaison choquante : c’est comme si un homme qui déteste les chats dans toutes les veines de son âme se faisait jeter un jour par sa petite amie, marchait dans la rue et donnait des coups de pied au premier chat qu’il voyait. Encore une fois désolé [de cette comparaison].
Ces cent dernières années, nous avons vécu entre des pics d’attaques terroristes et de guerres. Même au cours de la décennie et demie qui s’est écoulée depuis la seconde Intifada, nous avons connu un certain nombre de pics de ce type. L’année dernière aussi d’ailleurs. De temps en temps, X fait irruption dans nos vies, et une séquence de plusieurs attaques sont menées.
Lorsque l’on regarde sur la ligne du temps, on constate que cela ne s’arrête jamais. Il ne se passe pas un mois sans qu’il y ait une attaque ou une tentative d’attaque – et beaucoup sont déjouées en cours de route.
Il est probablement dans la nature humaine d’essayer de relier cela à un événement spécifique. Un événement qui nous aidera à nous raconter une histoire qui nous donnera une réponse : « Pourquoi maintenant ? ».
Il y a des années, je suis aussi tombé dans le panneau.
Lorsque j’ai demandé à mon interlocuteur palestinien : « Pourquoi la séquence d’attaques a-t-elle lieu à ce moment précis, pourquoi maintenant ? ». Il m’a corrigé et m’a dit : « Votre question devrait être ‘comment se fait-il que cela ne se soit pas produit plus tôt ? »
Si c’est le cas, il y a quelque chose [de dérangé] chez beaucoup d’entre nous, qui essaie toujours de trouver un lien circonstanciel à telle ou telle séquence d’attaques, de fournir des mini-hypothèses, et des mini-angles (dans et hors des médias), même sans certitude.
Parfois, aucune explication claire ne ressort. Mais la réponse fondamentale à la question « que veulent-ils, et pourquoi exactement cinq ou six jeunes terroristes ont-ils décidé de se lever et de passer à l’action », devrait être mise sur la table une fois pour toutes : il s’agit avant tout de la haine des Juifs.
La plupart du temps, nous ne saurons pas à quel moment la vague éclatera. Faut-il réduire le nombre de déclencheurs (marches de l’échelle) ? – Évidemment. Est-ce une garantie de mettre fin à la haine des juifs et aux meurtres ? évidemment pas. Tout n’est pas sous notre contrôle, tout n’est pas à cause de nous, et il n’est pas conseillé de ne blâmer que nous-mêmes comme méthode. [NDLR Je recommande de ne jamais blâmer nous-mêmes, les autres s’en chargent, et certains Juifs nihilistes aussi. Et quoi, nous blâmer d’être juifs ? D’être humains ? Qu’ils montrent l’exemple et nous verrons.]
Bien sûr, tous les jeunes Palestiniens frustrés ne vont pas commettre des attentats terroristes, tout comme les jeunes frustrés du monde entier, dont la plupart ne choisissent pas la voie de la violence [NDLR Ou du suicide]. Ici, dans les territoires, il y a un bouillon de culture pleins de haine envers les Juifs, et sont un terrain fertile pour la croissance des parasites.
Dire que c’est seulement la situation économique difficile, ou l’occupation, ou l’impasse sur l’horizon personnel, qui pousse les jeunes à commettre des attentats terroristes est une superficialité qui confine à l’aveuglement [NDLR Ou bien être journaliste à la BBC ou au Monde…]
L’Autorité palestinienne n’a pas traité le sujet pendant toutes ces années, il est douteux qu’elle ait essayé, et il n’est pas clair qu’elle en soit capable : la haine des Juifs.
C’est la haine qui, lorsqu’elle rencontre l’un des déclencheurs mentionnés plus haut, peut inciter certains jeunes, et pas seulement des jeunes, à prendre un couteau, ou un fusil, ou la voiture de papa – et à se lancer dans une campagne meurtrière contre les Juifs dans les rues d’Israël.

Source : https://www.kan.org.il

Aucun commentaire

Laisser un commentaire