Antisémitisme en France : un bilan depuis les années 2000

Antisémitisme en France : un bilan depuis les années 2000

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En 2021, selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Juifs, qui représentent moins d’un pour cent de la population française, ont été la cible de 589 actes antisémites, soit 27,68 % des crimes racistes commis en France.

Notons que des actes antijuifs ne sont pas recensés, faute de dépôt de plaintes ou de traitements par les autorités idoines.

Depuis 2000, en France, 18 Juifs, Français sauf l’Israélien Liyahou Haddad, ont été assassinés, tous par des musulmans : Sébastien Selam, 23 ans, Ilan Halimi, 23 ans, Myriam Monsonego, 8 ans, Jonathan Sandler, 30 ans, Arié Sandler, 5 ans, Gabriel Sandler, 4 ans, Elsa Cayat, 54 ans, Georges Wolinski, 80 ans, Philippe Braham, 45 ans, Yohan Cohen, 20 ans, Yoav Hattab, 21 ans, François-Michel Saada, 64 ans, Sarah Halimi, 65 ans, Mireille Knoll, 85 ans, Jean-Louis (Chalom) Levy, 65 ans, Jérémie Cohen, 31 ans, René Hadjadj, 89 ans, Liyahou Haddad, 44 ans. Ce nombre s’avère plus élevé si l’on inclut ceux tués en Belgique et en Israël.

En plus de cet antisémitisme islamique, sévissent les « 3 D » (Diabolisation Délégitimation Double standard) selon l’expression forgée par Natan Sharansky pour distinguer la critique du gouvernement israélien de l’antisémitisme. Appliquons ce test 3D à la France.

Le 30 septembre 2000, France 2 a diffusé les images du cameraman palestinien Talal Abu Rahma commentées par Charles Enderlin, alors correspondant en Israël de la chaine publique : des soldats israéliens étaient accusés d’avoir tué le jeune Palestinien Mohamed al-Dura. Malgré des contradictions et invraisemblances concernant ce « reportage » controversé, France 2 n’a jamais avancé d’explications crédibles aux questions légitimes suscitées par ces images, et encore moins exprimé de mea culpa.

Ce blood libel (accusation antisémite de meurtre rituel) de Pallywood, terme créé par l’historien Richard Landes pour nommer l’industrie de la propagande audiovisuelle palestinienne, a été l’icône médiatique de l’Intifada II déclenchée par Yasser Arafat, alors chairman de l’Autorité palestinienne (AP), à l’été 2000. L’archétype du « soldat-israélien-tueur-d’enfant-palestinien » évoqué notamment par le terroriste islamiste Mohamed Merah en 2012.

Quant au BDS (Boycott Diffamation Sanction), le droit pénal considère les appels au boycott comme des délits. Mais, le 11 juillet 2020, au nom de la liberté d’expression et en raison d’une motivation jugée insuffisante, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France qui avait sanctionné des particuliers ayant appelé au boycott d’Israël.

Et le 20 octobre 2020, une « dépêche » du ministère de la Justice a entériné cette jurisprudence en invitant les procureurs ainsi que les Présidents des Cours d’appels et de Tribunaux judiciaires à différencier « un appel à la haine ou à la discrimination » sanctionnable d’« une simple action politique » relevant du régime de la « liberté d’expression politique et militante » à respecter.

Par ailleurs, depuis des décennies, la France promeut une « politique arabe » et une alliance avec le monde arabe en Eurabia, un continent qui défierait les Etats-Unis et qui repose sur une « Palestine » remplaçant l’Etat juif. Elle vote Pour des résolutions onusiennes désignant le mont du Temple à Jérusalem sous sa seule dénomination arabe (« al-Haram al-Sharif »).

Si certains Etats arabes se sont effondrés, d’autres se sont rapprochés d’Israël, officiellement (accords d’Abraham) ou officieusement, dans le but de supprimer la menace du programme nucléaire militaire iranien. Malgré ces bouleversements géopolitiques, la diplomatie française demeure immuable, voire contrecarre le combat contre l’antisémitisme.

Le « gouvernement des juges »

Bien que la constitution française de 1958 ait refusé d’établir un pouvoir judiciaire, un « gouvernement des juges » a émergé depuis des décennies : contestant l’autorité de la loi, il ne l’applique pas, et rend des décisions fondées sur ses opinions ou ses perceptions de litiges.

En 2000, le Dr Lionel Krief s’était associé avec la Dr Valérie Daneski pour diriger deux centres de médecine nucléaire en Picardie dans le cadre d’une SCP.

Réputé mondialement, ce médecin français juif brillant a envisagé en 2007 de lancer deux projets médicaux d’envergures européenne et scientifique dans cette région.

Initiées en 2008 notamment afin de dissoudre la SCP Krief Daneski, des procédures judiciaires, aux verdicts souvent iniques, ont mené à la ruine du Dr Krief. Exemple : le 18 juin 2014, la Cour de cassation, la plus haute juridiction du système judiciaire français, a rejeté, avec une motivation identique, les deux pourvois du Dr Lionel Krief et le pourvoi du mandataire judiciaire Me Denis Hazane. Si le Dr Lionel Krief a été condamné à verser 8 000 € aux parties adverses pour leurs frais de justice, ce n’est pas le cas de Me Denis Hazane.

Inactions de ministres de droite et de gauche, refus d’agir ou inefficacité d’instances et d’intellectuels juifs – seul Joël Mergui, alors Président du Consistoire central de France, les a soutenus -, « dysfonctionnements » d’institutions publiques, d’ordres professionnels et d’auxiliaires de justice, faillites de l’Etat dans ses missions régaliennes, discriminations non sanctionnées, establishment, entités et bureaucraties incontrôlés ou oublieux de leurs missions, absence de mises en jeu de responsabilités publiques, intérêt général dédaigné, « système-de-santé-que-le-monde-entier-nous-envie » partialement peu sourcilleux, propos antisémites, soupçons d’affairisme, de collusions et de conflits d’intérêt, omerta médiatique, violences physiques, harcèlements tous azimuts visant le couple Krief, décès suspect… A la confluence entre politique et santé, à la jonction entre secteurs public et privé, à l’articulation entre pouvoirs politiques nationaux et locaux, l’affaire Krief s’avère emblématique d’un « antisémitisme d’Etat » sous un « gouvernement des juges » spoliateur.

Ce « gouvernement des juges » a failli ruiner Eva Tanger, copropriétaire d’appartements dans le quartier juif du Marais à Paris. Il a ruiné David Amzallag qui voulait ouvrir un magasin de produits cacher à Maisons-Alfort.

Source : veroniquechemla.info –  extraits – Illustration : shutterstock

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