Un scandale majeur secoue les plus hautes sphères du pouvoir en Israël, avec la révélation d’une affaire de divulgation de documents top secrets impliquant un proche collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Le bureau du procureur général a annoncé des poursuites contre Eliezer Feldstein (notre photo), ancien porte-parole, ainsi qu’un autre suspect, pour obtention et diffusion illégale d’informations hautement sensibles.
Selon des révélations autorisées par la justice, l’affaire aurait débuté lorsqu’un réserviste des services de renseignement, de sa propre initiative, a transmis à Feldstein un document confidentiel via les réseaux sociaux. Ce dernier aurait tenté de divulguer ces informations à des journalistes israéliens, avant de se heurter à la censure militaire. Face à cet obstacle, il aurait ensuite partagé les documents avec un média étranger.
Le document en question, soupçonné d’être à l’origine d’un article publié en septembre par le journal allemand Bild, dévoilerait que le Hamas chercherait à exacerber les divisions en Israël sur la question des otages, tout en n’ayant aucune intention de conclure un accord. Cette fuite aurait pu compromettre les efforts israéliens pour libérer des otages détenus par le Hamas, selon les autorités.
Les enquêteurs ont également découvert que Feldstein aurait demandé au réserviste des services de renseignement de lui fournir le document original, ainsi que deux autres documents classifiés. La publication de ces informations aurait, selon le tribunal, pu causer de graves préjudices à la sécurité nationale.
Un élément troublant de l’enquête réside dans les déclarations d’un avocat, affirmant que Netanyahou aurait été informé des documents classifiés au cœur de l’affaire, contredisant ainsi les démentis officiels de son bureau.
Ce scandale ne se limite pas à des questions juridiques. Il met en lumière des failles dans la gestion des informations sensibles au sein des institutions israéliennes et soulève des interrogations sur les pressions politiques entourant la gestion de la crise des otages.
Bien que cette affaire ait fait les gros titres et suscité une grande agitation médiatique, aucun élément ne semble indiquer une menace directe pour la sécurité nationale ou l’armée israélienne. Les documents en question, bien que classifiés, relèvent davantage de la sphère politique que militaire. Ce scandale semble surtout illustrer la manière dont l’opposition à Benjamin Netanyahou exploite la moindre faille pour affaiblir le Premier ministre, déjà sous une forte pression liée à la gestion des otages.
Cette affaire illustre finalement moins un risque sécuritaire qu’un épisode supplémentaire dans la rude bataille politique qui anime Israël.
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