Abbas critique le Hamas : « Libérez les otages, fils de chiens »
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a lancé une attaque cinglante contre l’organisation terroriste lors d’une rare condamnation publique lors d’une conférence du Conseil central du Fatah à Ramallah.
par Shachar Kleiman
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a lancé une attaque cinglante contre l’organisation terroriste lors d’une rare condamnation publique lors d’une conférence du Conseil central du Fatah à Ramallah.
Sur un ton inhabituellement dur, Abbas a exigé que le Hamas libère tous les otages détenus à Gaza, citant notamment le cas d’ Edan Alexander, un otage israélo-américain. « Pourquoi n’avez-vous pas libéré l’otage américain ? », a demandé Abbas lors de son discours, faisant référence à la double nationalité d’Alexander.
Poursuivant ses propos, Abbas a rejeté l’idée selon laquelle la mort de plus de 200 000 habitants de la bande de Gaza pourrait être considérée comme une simple « perte tactique », une expression qui aurait été utilisée par ceux qu’il accuse d’avoir provoqué ce qu’il appelle « la Nakba de la division », en référence à la violente division politique et territoriale entre l’Autorité palestinienne et le Hamas.
Abbas a déclaré que le Hamas devait « mettre fin à son règne à Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne ». Il a ajouté que l’organisation devait se transformer en un parti politique respectueux des lois d’un futur État palestinien et de la légitimité internationale. « Nous travaillons avec l’Égypte et les Nations Unies pour organiser une conférence internationale à Gaza », a-t-il déclaré.
Il a ponctué son attaque en maudissant les dirigeants du Hamas, les qualifiant de « fils de chiens », une rare explosion publique qui souligne la profondeur des tensions intra-palestiniennes.
Cependant, Abbas a également critiqué Israël, l’accusant de mener une « guerre d’extermination » à Gaza. « Notre priorité absolue est de mettre fin à la guerre d’anéantissement d’Israël et de garantir le retrait de l’occupation de toute la bande de Gaza », a-t-il déclaré. Il a soutenu que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou tire un avantage politique du conflit en cours, affirmant : « Tant que la guerre continue, Netanyahou reste au pouvoir. »
Abbas a conclu en louant la résilience du peuple palestinien à Gaza, déclarant : « Notre peuple reste ferme, rejette l’émigration forcée et ne se laissera pas expulser de la bande de Gaza. »
JForum.fr avec ILH
