Elle avait été dressée en mémoire de la rafle de 44 enfants juifs et de leurs sept éducateurs, le 6 avril 1944. La plaque commémorative des événements d’Izieu (Ain), installée dans le jardin des 44 enfants d’Izieu, dans le 7e arrondissement de Lyon, a « été profanée, brisée et arrachée », a déploré ce lundi Jean Lévy, président régional de l’association des Filles et fils de déportés juifs de France.
La dégradation de cette stèle, qui portait le nom de toutes les victimes de la rafle, est d’autant plus mal vécue, ajoute le responsable, que son ordonnateur, le sinistre Klaus Barbie, a été condamné il y a 30 ans. En attendant, l’acte de vandalisme a suscité une émotion jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. D’abord par le biais du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, figure de la ville qu’il a dirigée depuis 2001, et qui a réagi rapidement par communiqué dans la soirée du lundi 7 août. Le patron de la place Beauvau a parlé d’un « acte lâche et odieux » qui « heurte la mémoire des victimes ».
Il a été rejoint ce mardi par le Président Macron qui, dans un communiqué diffusé par le service presse de l’Elysée, a promis que « les auteurs » de cet « acte indigne » seraient « recherchés et traduits en justice avec la dernière détermination ». Le chef de l’Eta a également assuré aux familles des victimes et aux responsables du site d’Izieu, où son prédécesseur François Hollande s’était recueilli en 2015, « sa sincère sollicitude. »
En attendant, Jean Lévy a assuré que son association et sa communauté, bien qu' »effondrés », étaient décidés à ne pas baisser les bras. Outre la plainte déposée, en compagnie de la mairie de Lyon, il a promis que la stèle serait reconstruite.
Source www.lci.fr