Un immense vide a été laissé par le ‘Hakham Chalom Cohen zatsal, président du Conseil des Sages de la Tora de Shass qui vient de décéder. La question qui s’est posée immédiatement après le cortège funèbre est de savoir qui sera désigné comme son successeur à la tête du public sefarade ?
Be’hadré ‘Harédim – Ari Kalman, Moshe Weisberg
Le décès du ‘hakham Chalom Cohen zatsal, président du Conseil des Sages de la Tora et leader du public sefarade depuis neuf ans, a surpris non seulement le grand public qui l’accompagnait à ses funérailles, mais aussi l’échelon politique du parti Shass dans les jours décisifs de la veille des élections à la Knesset 25.
Il y a un vide profond dans le public sefarade, surtout à la veille des élections, quand le rav Chalom zatsal avait l’habitude de sortir et de figurer dans les réunions et d’appeler à agir pour le mouvement sefarade, maintenant ils se retrouvent sans chef spirituel et sans autorité sur les questions à l’ordre du jour, dans le parti, ils sont à l’affût de qui prendra la place du chef spirituel.
Les membres du Conseil sefarade des Sages de la Torah sont : les membres les plus anciens du Conseil rabbi Chim’on Baadani et le rav Moshé Maya, qui sont en fonction depuis l’époque du rav Ovadia Yossef zatsal. Avec le décès du rav Chalom Cohen, la composition du conseil est réduite et il n’y a pas assez de représentants d’autres membres comme dans le conseil lituanien et le conseil hassidique.
Les noms éminents qui sont sur la table sont le rav Shimon Baadani, âgé de plus de 94 ans. Le nom du Richon leTsion, le rav Yits’hak Yossef, apparaît également comme un candidat possible, mais entre-temps, le rav Yossef occupe toujours un poste d’État au sein du Grand Rabbinat et afin de pouvoir être président de ce conseil dont le rôle, entre autres, est de prendre des décisions politiques, il devra soit démissionner de ses fonctions ou attendre la fin de son mandat dans plus d’un an.
Par conséquent, il semble maintenant que les options sont que le président du Shass Aryeh Deri prendra les décisions nécessaires, avec la nomination du rav Baadani, un membre vétéran du conseil, ce qui est une nomination naturelle et souhaitable, ou la démission du grand rabbin Yossef de son poste au Grand Rabbinat et sa nomination en tant que président du Conseil des Sages de la Tora comme ce fut le cas avec son père, rav Ovadia. Une autre option est d’attendre avec la nomination officielle, et en attendant le rav Baadani servira de facto de chef mais avec le titre de « l’aîné des membres du conseil » et le rav Yits’hak Yossef sera nommé chef spirituel lorsqu’il aura terminé son poste dans plus d’un an, ou de ne nommer personne et le conseil prendra les décisions conjointement, ce qui compliquera la tâche des dirigeants politiques.
Apparemment Shass aurait préféré ne rien décider présentement, comme la fois précédente, où le mouvement a attendu six mois pour décider, mais cette fois, la situation est un peu différente : le parti sefarade de Shass est actuellement dans un processus électoral dans lequel des changements peuvent et doivent être décidés, tels que la composition de la liste pour la Knesset et d’autres décisions, ainsi qu’une personnalité qui dirigera le parti pendant cette période lors de conférences et de rassemblements. ainsi qu’au mois d’Elloul, contrairement à il y a une décennie où le rav Ovadia Yossef Zatsal est décédé quelques semaines avant les élections municipales, et après qu’il avait déjà publié des avis sur le soutien aux différents candidats qui se présentaient à l’époque.
Shass veut aussi ajouter de nouveaux membres du conseil à la composition existante et réduite, ceux qui donneront une expression aux divers publics qui ne sont pas représentés dans le conseil existant. Quoi qu’il en soit, ce sont des jours de casse-tête pour le président du mouvement Aryeh Deri que la nomination du leader qui pourrait arriver très bientôt risque de provoquer des tensions au sein du parti sefarade, des communautés qui ne recevront pas de représentant au conseil ou des groupes appartenant aux membres du conseil qui ne seront pas nommés président du conseil peuvent utiliser le système électoral comme une carte pour tenter d’influencer les nominations et agir en conséquence s’ils sont déçus.