Un article dans une revue, la respectable Futura-Sciences, fait penser à ce qui est écrit dans la Guemara et d’autres textes (dont Chabbath 56b) : « Rav Yehouda a dit au nom de Chemouel : Quand Chelomo a épousé la fille de Pharaon, l’ange Gabriel est descendu du ciel et a planté un roseau dans la mer, et un banc de sable s’est développé autour de lui, de plus en plus grand chaque année, et sur lui la grande ville de Rome a été construite, qui est devenu l’instrument de D’ pour punir Israël. »
Est-il possible de relier les deux éléments ? Cela y ressemble comme ‘deux gouttes d’eau’ !
Vous trouverez ci-dessous un extrait de l’article – il faut bien sûr relativiser la datation.
Avraham CHOUKROUN
Une cascade de 1,5 km de haut a rempli la Méditerranée orientale
Les eaux tranquilles de la Méditerranée couvrent les cicatrices d’un passé tumultueux. Des chercheurs exhument peu à peu des indices gravés dans les fonds marins, qui attestent que cette mer a connu, à une époque lointaine, une des pires inondations de l’histoire de la planète. Les explications de Marc-André Gutscher, un géologue qui a participé à la découverte de cette catastrophe survenue il y a plus de cinq millions d’années.
La Méditerranée asséchée. De vastes étendues, autrefois sous l’eau, exposées à l’air libre entre des lacs hypersalés similaires à la mer Morte. Aussi difficile à concevoir qu’elle soit, cette vision était pourtant bien réelle si l’on remonte quelque six millions d’années en arrière.
À la toute fin du Miocène, durant le Messinien, Mare Nostrum était en effet le théâtre du bouleversement géologique le plus violent depuis la crise du Crétacé-Tertiaire. L’évènement, appelé crise de salinité messinienne, a provoqué l’évaporation massive de la Méditerranée suite à la fermeture d’un passage au nord du Maroc (l’actuel détroit de Gibraltar), rompant la connexion entre la mer et l’océan Atlantique.
En outre, le seuil entre la Sicile et la Tunisie a émergé, créant un rebord naturel séparant la Méditerranée en deux bassins, ouest et est. « Les géologues pensent que le niveau marin a baissé d’au moins quelques centaines de mètres, voire jusqu’à 1.000 m, du côté occidental, et de 2.400 m du côté oriental, » précise à Futura Marc-André Gutscher, directeur du Laboratoire Géosciences Océan (LGO), attaché à l’université de Brest et au CNRS.
Comment la Méditerranée a-t-elle retrouvée le visage qu’on lui connaît aujourd’hui ? Une inondation digne d’un film catastrophe, que les Anglophones n’hésitent pas à qualifier de « méga-inondation », aurait mis fin à la crise messinienne voilà 5,2 millions d’années, au tout début du Pliocène.
Le détroit de Gibraltar s’est formé, laissant les eaux de l’océan Atlantique reconquérir la Méditerranée, en commençant par le bassin occidental avant de combler le bassin oriental lorsque le niveau marin a dépassé le seuil de Sicile. L’inondation était d’une telle violence qu’il aurait suffi de deux ans à peine pour remplir entièrement la mer.
…/…
Un dépôt de sédiments immense et chaotique au pied d’une falaise
Le dépôt de sédiments dépeint par les chercheurs est bordé sur son côté occidental par l’escarpement de Malte. Il couvre une surface comparable à la Crète, avec 160 km de longueur sur 95 km de large. Il mesure entre 400 et 800 m d’épaisseur et celle-ci diminue plus on s’avance vers l’est, c’est-à-dire plus on s’éloigne de la falaise
CE QU’IL FAUT RETENIR
Des chercheurs ont ausculté par imagerie sismique un vaste dépôt de sédiments, d’apparence chaotique, situé au pied d’une falaise sous-marine appelée l’escarpement de Malte.
Ce dépôt témoigne d’une inondation catastrophique datant du début du Pliocène qui aurait rempli la Méditerranée, alors partiellement asséchée.
Les flots de l’Atlantique se sont déversés en premier dans le bassin occidental, avant de submerger le relief au niveau de l’escarpement de Malte et de se jeter en une cascade de 1,5 km de haut dans le bassin oriental, creusant au passage un immense canyon.
|