Une affirmation de la coalition internationale, alors que la ville a été libérée de l’emprise de l’État islamique il y a un mois.
TERRORISME – Il est « possible » que des jihadistes étrangers de l’Etat islamique (EI) aient pu s’échapper de Raqa juste avant sa chute, a admis ce mardi 14 novembre la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après la publication d’un reportage de la BBC.
Juste avant la chute de cette ville syrienne dont l’EI avait fait la capitale de son « califat », un convoi présenté comme transportant plus de 3000 civils avait quitté Raqa le 14 octobre, à la faveur d’un accord négocié avec le « Conseil civil », une administration locale mise en place par les combattants anti-jihadistes kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par la coalition.
La coalition avait alors affirmé avoir reçu l’assurance des FDS que les combattants étrangers de l’EI ne pourraient pas quitter la ville.
Mais dans un reportage publié lundi, la BBC a rapporté les propos de plusieurs chauffeurs des véhicules du convoi, qui ont raconté avoir transporté plusieurs centaines de combattants lourdement armés, notamment des étrangers. Selon la BBC, plusieurs d’entre eux auraient réussi à passer en Turquie pour y préparer des attentats en Europe.
Interrogé mardi à ce sujet lors d’une téléconférence au Pentagone, le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon, a reconnu que « sur les 3500 civils qui ont quitté Raqa à ce moment-là, moins de 300 ont été identifié comme de possibles combattants de l’EI », dont des Français.
« Que certains de ces combattants aient pu évoluer parmi les civils ou se faire passer pour un affilié local à l’EI, c’est possible », a précisé le porte-parole.
Lorsque le convoi est parti de Raqa, il a été surveillé par les drones de la coalition, mais il a été décidé de ne pas le bombarder en raison de la présence de ces 3000 civils, a-t-il expliqué.
L’EI a perdu Raqa le 17 octobre après de longs mois de combats contre les FDS. Maîtres d’un vaste territoire en Syrie et en Irak il y a encore quelque mois, les jihadistes sont désormais acculés dans une zone de l’ouest de l’Irak et de l’est de la Syrie qui est la cible de différentes offensives des deux côtés de la frontière.
Source www.huffingtonpost.fr