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Par Pierre Lurçat
Pire que les nazis: mise en scène du Hamas
Dans une interview revigorante sur la chaîne Mosaïque, le philosophe Jacques Dewitte faisait récemment remarquer que le Hamas était, à certains égards, pire que les nazis. Les images terribles des trois otages libérés samedi, dont l’état physique et le regard empli d’effroi font penser aux rescapés des camps de la mort nazis, nous rappellent que le Hamas n’a en effet rien à envier aux nazis dans son comportement à l’égard des Juifs. Depuis le 7 octobre, la comparaison a été faite à maintes reprises, souvent pour souligner la ressemblance, parfois pour marquer certaines différences entre le Hamas et les nazis.
Au-delà des débats théoriques, historiques ou philosophiques, cette comparaison doit permettre de tirer des leçons très concrètes pour Israël et pour le peuple juif sur un sujet essentiel. Il s’agit de l’objectif de “victoire totale” contre le Hamas, défini comme un des objectifs de la guerre après le 7 octobre 2023. Comment en effet a été obtenue la victoire totale contre le nazisme en 1945, sinon en détruisant non seulement l’armée allemande et l’Etat nazi mis en place par Hitler, mais en infligeant aussi à l’Allemagne tout entière et à ses alliés une défaite totale, dont les images des destructions des villes allemandes sont devenues le symbole ?
Détruire Gaza pourquoi ?
A cet égard, la destruction de Gaza est un élément essentiel de la victoire totale à laquelle Israël aspire. Loin d’être un effet collatéral ou une conséquence indirecte – souhaitable ou pas – de la guerre voulue par le Hamas, il s’agit d’un impératif à la fois militaire, stratégique et moral. On ne combat pas le mal absolu avec des pincettes, ou pour dire les choses autrement, on ne détruira pas le Hamas sans infliger aux habitants de Gaza une nouvelle “Nakba”, dont ils se souviendront pour les décennies et les siècles à venir.
Un tel message est évidemment difficile à faire passer dans notre monde actuel, qui a oublié les distinctions élémentaires entre le bien et le mal, entre des otages innocents et des terroristes aux mains tachées de sang, qu’Israël est contraint de libérer pour faire revenir ses citoyens détenus à Gaza… Mais la question va bien au-delà de savoir si notre position peut être comprise par les chancelleries et les opinions publiques en Occident et ailleurs : elle est de savoir si nous sommes convaincus de la justesse de notre cause et de tout ce que cela implique.
Contenir le mal ou l’anéantir ?
A cet égard, la fameuse “Conceptsia” dont Israël débat depuis le 7 octobre comporte – outre ses éléments psychologiques, moraux et militaires – une dimension qu’on pourrait qualifier de théologique. Il s’agit de savoir si le mal absolu peut être simplement “contenu” (comme Israël le pensait avant le 7 octobre) au moyen d’un “mur de sécurité”, ou s’il doit être combattu et anéanti. L’erreur principale de l’avant 7 octobre pourrait ainsi être décrite comme la croyance qu’Israël – représentant du bien absolu – peut coexister avec le mal absolu incarné par le Hamas et par ses alliés.
La découverte la plus lourde de signification faite par la société israélienne dans son ensemble après le 7 octobre est ainsi celle de la réalité du Mal. Comme l’écrivait le philosophe Jacques Dewitte dans un article éclairant paru en 2011, “le mal existe, ou plus exactement, il persiste, il insiste…” C’est précisément l’existence de ce mal à nos frontières que nous avons oubliée pendant plusieurs décennies, et que l’attaque du 7 octobre est venue nous rappeler. Aujourd’hui, chaque Israélien et chaque Juif dans le monde sait que face au mal absolu incarné par le Hamas et par les tortionnaires de Gaza, par l’Iran et ses alliés et par tous ceux qui rêvent de nous détruire, il n’y a qu’une seule attitude possible : couper la tête de la pieuvre et anéantir tous nos ennemis, sans relâche et sans pitié. ‘Am Israël ‘Haï !
P. Lurçat
Il était temps de s’en rendre compte.
Les antillais sont plus sages que les juifs : ils disent que « gentil n’a qu’un œil ».