Wow ! Gideon Sa’ar critique le général commentateur à la télévision : « C’est incroyable qu’il ait été commandant »

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L’un des commentateurs militaires les plus connus qui apparaît depuis le début de la guerre sur les écrans de télévision dans les foyers israéliens est le général de division à la retraite Israël Ziv. Récemment, il a critiqué le député Gideon Sa’ar, qui lui a répondu avec force.

Kikar haChabbath

NDLR : il s’agit là d’un débat comme un autre, peut-être un peu plus rude, mais il nous permettra de comprendre un peu mieux les divergences profondes qui se font jour en Erets Israël.

Le président du parti de la droite nationale, le député Gideon Sa’ar, qui selon divers rapports serait en pourparlers pour rejoindre le gouvernement de Netanyahu ces dernières semaines, a critiqué l’ancien général Israël Ziv, qui intervient fréquemment en tant que commentateur militaire à la télévision.

« Le bulletin de notes du conspirationniste », commence Sa’ar en attaquant, « Ce week-end, j’ai écrit ici sur les ‘experts militaires’ qui envahissent les plateaux et les remplissent de leurs absurdités. Il semble que le général (de réserve) Israël Ziv, qui apparaît principalement sur les nouvelles de Channel 12, ait eu du mal à faire face à ces remarques. Hier, dans une chronique sur ‘Mako’, qui portait principalement sur des éloges envers l’actuel ministre de la Défense, il n’a pas pu se retenir (un conseil qu’il donne souvent aux autres) et s’est attaqué à moi, me donnant des notes. C’est évidemment légitime. Je suis un élu. Mais jetons un coup d’œil au bulletin personnel de notre commentateur. »

« Ziv », écrit Sa’ar, « a été l’un des généraux à la retraite qui a souvent parlé d’un Hamas soi-disant dissuadé. En 2014, après l’opération ‘Bordure protectrice’, il a parlé de la dissuasion obtenue comme l’un des résultats de la campagne et a expliqué que l’autre côté n’avait pas encore compris l’ampleur des dégâts qui leur avaient été infligés. En mai 2018, il a déclaré qu’il fallait considérer le Hamas comme le moindre mal avec lequel il fallait parvenir à une sorte de solution stratégique et a ajouté qu’il serait une erreur d’essayer de renverser le régime du Hamas à Gaza. En décembre 2021, quelques mois après l’opération ‘Gardien des Murailles’, il parlait d’un ‘calme exceptionnel résultant de la dissuasion et du fait que la priorité du Hamas était de reconstruire Gaza’. Ainsi, comme beaucoup d’anciens de l’état-major, il reflétait l’esprit de la conspiration et une incompréhension totale de la nature du Hamas. »

Selon Sa’ar : « J’ai eu l’occasion de débattre de cela au fil des années au sein du cabinet de sécurité et dans la sous-commission du renseignement avec certains des collègues de Ziv, y compris des officiers de rang supérieur. Cette incompréhension a été historiquement fatale et a été à la base de l’échec du renseignement, de l’opération et de la politique du 7 octobre. Lors de l’opération ‘Bouclier et Flèche’ contre le Jihad islamique à Gaza, Ziv a expliqué que les Iraniens échouaient dans leur pénétration parce que le Hamas ne s’était pas joint aux combats et a proposé d’aller vers une ‘régularisation’. »

Sa’ar continue en écrivant : « Mais pourquoi aller si loin ? Il y a quelques mois à peine, le conspirationniste prêchait contre l’entrée à Rafah : ‘Entrer à Rafah est une manœuvre qui nous coûtera cher. Son importance est marginale.’ Il parlait du désir d’entrer à Rafah comme d’une ‘insistance particulière’ et mettait en garde contre des complications diplomatiques suite à cette entrée. Comprenez-vous ? C’est incroyable que cet homme ait été commandant de la division de Gaza. En octobre 2022, il affirmait qu’en réalité, l’Iran voulait ‘revenir dans le giron de l’Occident’. »

Sa’ar ajoute : « J’ai un grand respect pour le passé de Ziv en tant que combattant et commandant dans l’armée israélienne, mais moins pour ses performances en tant qu’officier supérieur. En tant que chef de la direction des opérations, il était responsable des règles d’engagement de Tsahal. À son époque, le tir de missiles sur les maisons où les terroristes étaient retranchés était interdit par crainte de blesser des civils. Ziv faisait partie des planificateurs de la mise en œuvre du plan de désengagement. Il avait estimé, d’ailleurs, qu’à long terme, la sécurité des Israéliens s’améliorerait après le désengagement. »

Après le 7 octobre, poursuit Sa’ar, « il est impossible de continuer à pardonner aux conspirationnistes pour leur incapacité à lire la réalité. L’une des principales raisons de l’échec dans la gestion de la campagne ‘Épées de fer’ est le fait que le cabinet de guerre était majoritairement composé d’anciens de l’état-major, même au niveau politique. Il ressemblait à un mélange de l’état-major passé et présent et non point une garantie de diversité de pensée et de remise en question des concepts qui nous aurait éviter d’en arriver à là où nous en sommes aujourd’hui. »

Sa’ar conclut en écrivant encore sur l’ancien général : « Le grand homme d’État Georges Clemenceau, qui a été deux fois Premier ministre de la France et l’a menée à la victoire lors de la Première Guerre mondiale, a dit : ‘La guerre est une affaire trop grave pour être laissée aux militaires.’ Ziv se lance souvent dans ses commentaires dans des domaines politiques. Vous savez – ils sont experts en tout. Cela ne me surprend pas. Dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, lors d’une discussion sur l’entrée au gouvernement d’urgence, Benny Gantz a dit qu’il envisageait de l’inclure parmi les ministres qui rejoindraient le gouvernement de notre côté. ‘Pas au quota de Nouvel Espoir’, ai-je précisé. »

Sa’ar conclut en ajoutant : « Dans la chronique mentionnée ci-dessus, Ziv prédit qu’il semble qu’il y aura une première femme présidente aux États-Unis. Les sondages de Kamala Harris sont bons en ce moment, mais si c’est l’évaluation de Ziv, à sa place, je serais inquiet. »

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