Comme l’a révélé Ynet, Donald Trump travaille à un accord global, et selon son émissaire au Moyen-Orient, cet accord devrait voir le jour dans les prochains jours. Le président américain a reparlé lors d’une réunion de cabinet de sa rencontre avec les otages libérés et les parents des otages tués, affirmant : « Nous discutons avec Israël et le Hamas – c’est une organisation répugnante. »
L’on comprend que Trump exigera l’arrêt des combats dans les semaines à venir. C’est ce qu’a demandé Karina Arayev.
Ynet – Itamar Eichner
Selon les informations de Ynet, les familles des otages ont été informées que Trump œuvre à un accord global. Ce soir (jeudi), on a appris que Steve Witkoff, envoyé spécial du président Trump pour le Moyen-Orient, a déclaré aux familles d’otages qu’il avait rencontrées : « Un accord très sérieux est en train de se conclure – c’est une question de quelques jours. »
Il est entendu que Trump a accordé à Netanyahou encore quelques semaines de combats, après quoi il exigera un arrêt de la guerre pour permettre l’accord global. Trump a déclaré ce soir : « Nous nous rapprochons de la libération des otages. »
Lors de cette réunion du cabinet, Trump est revenu sur sa rencontre avec les otages libérés et les familles endeuillées : « Ils veulent récupérer les corps de leurs bébés – de leurs enfants – comme s’ils étaient encore en vie. C’est bouleversant. Nous avançons vers leur retour. Beaucoup sont revenus dans un état grave. Je pense qu’ils vont souffrir mentalement longtemps. Nous progressons. Nous parlons à Israël et au Hamas – c’est une organisation répugnante. »
Un peu plus tard, le bureau de Netanyahou a publié une déclaration : « Le Premier ministre a tenu ces dernières heures une réunion d’évaluation sur la question des otages avec l’équipe de négociation et les responsables de la sécurité. »
Lors d’une réunion du cabinet de sécurité hier soir, sans les hauts responsables sécuritaires, les ministres ont reçu des mises à jour sur la visite de Netanyahou à Washington. Certains ont proposé d’intensifier la pression militaire sur le Hamas.
La ministre Miri Regev a déclaré : « La pression militaire actuelle n’est pas suffisante. Si le Hamas montre des signes de faiblesse, il faut renforcer la pression. »
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a parlé d’une « opportunité rare » d’envahir Gaza, la conquérir, et encourager l’émigration – conformément au plan Trump.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a affirmé qu’Israël devait exiger la libération de tous les otages, et si le Hamas refusait, il fallait lancer la grande manœuvre militaire sans poursuivre les pourparlers étape par étape. Netanyahou a donné son accord pour accroître la pression militaire.
Des sources américaines ont déclaré aux familles que la question des otages était une priorité lors de la rencontre entre Trump et Netanyahou lundi à la Maison-Blanche. Les Américains font pression pour un accord dans le cadre d’un plan global pour le Moyen-Orient, dont le but est la fin de la guerre à Gaza et la normalisation avec l’Arabie Saoudite. Le dialogue avec l’Iran sur le nucléaire ferait également partie de ce plan.
Les États-Unis ne se contentent plus d’accords partiels, mais veulent une initiative large et globale. Des responsables israéliens ayant parlé à leurs homologues américains ont compris que Trump accorde encore deux à trois semaines à Netanyahou, après quoi il exigera la fin de la guerre.
Selon ces mêmes sources : « Il ne peut pas y avoir de fin de la guerre sans solution pour les otages. »
Un communiqué officiel du bureau de Netanyahou affirmait hier soir que : « Le président Trump soutient pleinement la politique du Premier ministre, qui vise à vaincre le Hamas par la pression militaire pour obtenir la libération de nos otages. La pression diplomatique exercée par les États-Unis sur les médiateurs, combinée à la pression militaire israélienne, rapproche la possibilité d’un accord. »
Lors d’une déclaration conjointe avec Trump lundi, principalement axée sur le dialogue direct entre Washington et Téhéran au sujet du nucléaire, le président américain a ajouté : « Nous tentons de libérer tous les otages. Je veux voir la guerre se terminer, et j’espère que cela arrivera bientôt. »
Le message de Karina Arayev
En parallèle, Karina Arayev, une otage survivante, a adressé un message poignant au peuple israélien à l’approche de Pessah, appelant à ne pas oublier les otages toujours détenus.
« Bonjour à tous, je m’appelle Karina Arayev, je suis rentrée chez moi après 477 jours aux mains du Hamas.
Je m’adresse à vous, à l’approche de Pessa’h – la fête de la liberté, et je pense à tous nos frères et sœurs qui ne sont pas encore revenus.
Tant qu’ils ne seront pas de retour, aucun de nous ne sera vraiment libre. »
Elle a poursuivi : « Le soir du Seder, nous lisons : Dans chaque génération, chacun doit se voir comme s’il était sorti d’Égypte. Cette phrase prend un sens nouveau quand on a vécu la captivité. Je suis là, mais mon cœur est encore là-bas. Il reste 59 otages qui attendent leur propre fête de la liberté. Je vous demande : pour ce Pessa’h, laissez une chaise vide pour les otages – et ne les oubliez pas. »
