ETATS-UNIS – L’administration Trump envisage d’envoyer des membres de Daech, y compris deux jihadistes britanniques de la cellule dite des « Beatles », dans le centre de détention militaire de Guantanamo, a affirmé jeudi 30 août la chaîne NBC.
Cette prison implantée dans une enclave américaine sur l’île de Cuba pourrait être utilisée pour enfermer indéfiniment certains combattants étrangers de « grande valeur » capturés en Irak et en Syrie, tandis que des détenus de moindre envergure dont les pays d’origine ne veulent pas seraient envoyés dans une prison gérée par les Irakiens, a avancé la chaîne américaine, citant des responsables américains et des diplomates étrangers non identifiés.
Selon NBC, Alexanda Amon Kotey et El Shafee el-Sheikh -deux survivants d’une unité de quatre hommes ayant enlevé des journalistes étrangers et torturé et décapité certains prisonniers- pourraient faire partie des jihadistes transférés à Guantanamo. Ils avaient été surnommés « The Beatles » par leurs captifs, à cause de leur accent britannique.
De tels transferts vers Guantanamo marqueraient un virage dans la politique américaine: le centre de détention, qui a compté au maximum 780 prisonniers, n’a vu aucun nouvel arrivant depuis 2008.
Plus que 40 prisonniers
Il ne reste actuellement plus que 40 prisonniers, dont plusieurs personnages importants d’Al-Qaïda accusés d’avoir notamment pris part aux attentats du 11 Septembre aux Etats-Unis.
La commandante Sarah Higgins, une porte-parole du Pentagone, a affirmé que « personne n’a été identifié à ce stade pour être transféré à Guantanamo ».
« Le centre de détention de Guantanamo Bay est une option à disposition pour l’emprisonnement à long terme des combattants ennemis, a-t-elle ajouté. D’autres options incluent le transfert vers d’autres partenaires étrangers et des poursuites devant la justice aux Etats-Unis ».
L’armée américaine a récemment rapatrié deux citoyens américains arrêtés en Syrie, dont les dossiers ont été orientés vers la justice ordinaire qui devrait les juger pour soutien au groupe Etat islamique.
Source www.huffingtonpost.fr