BESA Center Perspectives Paper n ° 1 180 du 22 mai 2019
RÉSUMÉ ANALYTIQUE: La France lutte depuis des années contre des bandes anarchistes violentes connues sous le nom de Black Blocs, qui profitent des manifestations massives des Gilets jaunes pour commettre des actes de vandalisme et causer des dommages économiques considérables. Les émeutes destructrices des Black Blocs sur les Champs-Élysées ont incité le gouvernement français à prendre des mesures préventives plus sévères contre les gangs, suscitant des critiques de droite et de gauche. Le gouvernement devra continuer à lutter contre les Black Blocs et les radicaux parmi les Gilets jaunes, qui tentent d’atteindre leurs objectifs économiques et politiques par la violence.
La France est confrontée à de sérieux défis qui nécessitent un bilan national.
L’incident traumatisant de l’incendie de la cathédrale de Paris, le 16 avril 2019, a provoqué un choc, une douleur, ainsi qu’un sentiment d’unité et de fierté nationale. Cela a provoqué une vague de fonds pour la rénovation de la cathédrale, ainsi qu’une admiration pour les pompiers qui ont risqué leur vie pour la sauver. Les expressions de sympathie étrangère ont renforcé la fierté de la France pour son patrimoine historique, artistique et architectural.
L’incident, puissant en soi, faisait suite aux manifestations de masse des Gilets jaunes, tenues tous les samedis depuis le 17 novembre 2018. Ces manifestations ont posé des problèmes économiques, sociaux et politiques complexes, qui se développent depuis de nombreuses années, au centre de la scène publique.
Un problème grave qui n’a pas été suffisamment abordé est le phénomène du Black Blocs, également connu sous le nom de casseurs. Ces groupes organisés épousent une idéologie anarchiste et utilisent des tactiques soigneusement élaborées. Ils tirent parti des manifestations des gilets jaunes pour commettre de graves actes de violence.
Les Black Blocs ont vu le jour en Allemagne dans les années 1980 et se sont répandus dans d’autres pays d’Europe. Ils s’opposent à l’establishment politique, à la police et à l’économie capitaliste et mondiale, opèrent en groupes relativement petits et sont reliés par l’intermédiaire de leurs propres réseaux sociaux. Ils se joignent aux manifestations des Gilets Jaunes dans diverses villes françaises et, à un moment donné, en particulier au moment où les événements vont se dissiper, ils attaquent la police à l’aide de bouteilles incendiaires, bombes à essence, de grosses pierres et de fragments de bouteilles préparés le long du parcours de la manifestation. .
Les membres des casseurs peuvent être identifiés par leurs vêtements noirs et leurs masques, qui les protègent contre les grenades fumigènes de la police. Ils créent des provocations qui obligent la police à réagir avec force pour se protéger et protéger les manifestants plus pacifiques. Les casseurs changent de parcours vers les rues secondaires qui ne sont pas sur l’itinéraire pré-approuvé et détruisent des propriétés publiques et privées.
À la fin de l’activité violente, ils réussissent généralement à s’échapper et à changer de vêtements. Ils ne prennent pas de papiers d’identité avec eux. S’ils sont arrêtés, il leur est interdit de divulguer à la police leurs données personnelles réelles ou celles de leurs camarades, ou, s’ils ont été conduits à l’hôpital pour y être traités, à des médecins.
De nombreux membres de Black Blocs ont assisté à des manifestations, non seulement en France mais également d’autres pays européens. La plupart sont affiliées à la gauche radicale, mais ils comprennent également des groupes de droite radicale. Par leur violence, les Black Blocs mettent en danger les manifestants qui souhaitent manifester et transmettre des messages sociaux et politiques, mais qui ne souhaitent pas se heurter à la police. Les casseurs utilisent en effet de tels manifestants comme boucliers humains. Parfois, des manifestants sont blessés par des grenades fumigènes et d’autres dispositifs car, contrairement aux Black Blocs, ils n’ont pas la capacité d’échapper à la police.
Pour renforcer leur campagne de délégitimation de la police et des forces gouvernementales par le biais des médias, les Black Blocs reçoivent des instructions précises sur la manière d’exposer leurs blessures ou celles de manifestants à proximité. Ils exploitent leur proximité avec les manifestants pour tenter de les convaincre de rejoindre leurs rangs et la police a en effet signalé des cas de gilets jaunes radicalisés. Ils fournissent une couverture aux Black Blocs pendant les manifestations, adoptent leurs méthodes et font même parfois partie des gangs. Signalant l’influence des Black Blocs, de nombreux gilets jaunes ont renforcé leurs revendications auprès du gouvernement et ont déclaré aux médias qu’ils ne se contenteraient pas d’augmentation du pouvoir d’achat de la population ou de réforme du système électoral ; au lieu de cela, ils exigent la démission de Macron, la dispersion de l’Assemblée nationale, et une révolution fondamentale du système démocratique de gouvernement.
La participation violente des Black Blocs aux manifestations n’a pas commencé pendant la présidence de Macron. Lorsque François Hollande était président, ils ont eu recours à la violence lors de manifestations écologistes contre un nouvel aéroport situé dans la commune de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Les gangs des Black Blocs, qui constituaient la plupart des manifestations, se sont installés dans des endroits désignés pour la construction de l’aéroport et se sont affrontés violemment avec la police.
L’Etat n’a pas exercé son autorité contre les émeutiers. Au lieu de cela, il a semblé prouver que la violence payait quand l’Etat a cédé et accepté d’organiser un référendum pour les habitants de la région. Le président Macron, qui a hérité du problème, a annulé le projet en janvier 2018 alors qu’une majorité d’électeurs référendaires l’avait favorisé. Il a alors été décidé, à titre de solution de rechange, d’élargir l’aéroport existant de Nantes et d’évacuer ceux qui résidaient illégalement à Notre-Dame-des-Landes – une évacuation qui s’est heurtée à une violente opposition des Black Blocs en mai 2018.
Les émeutes des Black Blocs du 18 mai 2016 ont été particulièrement intenses. Ce jour-là, des centaines de milliers de personnes dans toute la France ont protesté contre une nouvelle législation du travail. Des émeutiers masqués ont brisé les vitrines et jeté des bombes fumigènes dans les magasins. Ils ont incendié une voiture de police et ont attaqué les policiers qui se trouvaient à l’intérieur. Environ quatre mois plus tard, l’un des policiers qui a fui les émeutiers a été décoré pour héroïsme et a reçu une promotion. Au cours de la cérémonie et sur les réseaux sociaux, il a été félicité pour son sang-froid (supposé) et pour ne pas avoir utilisé son arme, bien qu’il ait été sauvagement attaqué. Dans une interview, il a affirmé avoir pardonné à ses assaillants – et a ajouté que s’ils s’étaient attaqué à lui, sa carrière serait terminée et il ne serait pas devenu un héros décoré.
Ce message orwellien de faiblesse gouvernementale a été transmis à l’ensemble du public français. Cela a encouragé les émeutiers à continuer à bafouer la loi et l’ordre, à commettre des actes de violence et à attaquer les policiers afin d’atteindre leurs objectifs politiques et économiques.
Le 1er mai 2018, environ 1 200 émeutiers des Black Blocs ont participé à une manifestation traditionnelle de syndicats professionnels contre les réformes du travail de Macron. Les émeutiers ont lancé des bombes incendiaires, endommagé des magasins et se sont affrontés à la police. Les médias se sont ensuite concentrés sur un incident dans lequel l’agent de sécurité de Macron, Alexandre Benalla, qui n’est pas un policier, a réagi violemment contre l’un des émeutiers. Les médias et les politiciens de l’opposition ont exploité l’incident pour brocarder Macron, affirmant qu’une tentative avait eu lieu pour le dissimuler. Comme par le passé, le problème des Black Blocs a été glissé sous le tapis du discours public – pour ne revenir qu’avec d’autant plus de sévérité alors qu’ils participaient violemment aux manifestations de Gilets Jaunes.
La violence des Black Blocs est encore montée d’un cran. Lors de la manifestation du gilet jaune du 1er décembre 2018, ils ont perpétré une attaque massive de chaos et de pillage à Paris contre des institutions gouvernementales, touristiques et économiques telles que l’Arc de Triomphe, la Bourse de Paris et le jardin des Tuileries. Ils ont pénétré par effraction dans des banques, incendié des voitures (y compris une voiture de police), bloqué les artères principales et plus encore. Les médias ont qualifié les violentes manifestations de « guérilla urbaine»; le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, responsable de la police, a demandé la déclaration de l’état d’urgence (comme ce fut le cas lors des attaques terroristes de 2015). Le président Macron, autorisé à prendre une telle décision, était alors en visite présidentielle en Amérique du Sud.
Les attaques de «guérilla urbaine» ont atteint un nouveau sommet lors des manifestations des Gilets Jaunes du 16 mars 2019. Alors qu’une grande partie de la police escortait les manifestations de masse, qui réclamaient une action contre le changement climatique et qui regroupaient quelque 45 000 personnes, Les Black Blocs ont profité de la présence relativement maigre de la police dans d’autres régions pour provoquer l’émeute sur les Champs-Élysées et dans les rues avoisinantes. Les spectacles diffusés à la télévision en direct ont choqué le public français. Des membres des gangs Black Blocs ont été aperçus en train d’attaquer la police, de piller et de brûler des magasins, des restaurants, des banques et des voitures, et d’incendier un immeuble résidentiel. Les beaux Champs-Élysées sont devenus un champ de bataille. Rejoints par des émeutiers des banlieues, les Black Blocs ont endommagé environ 600 boutiques sur l’avenue même et à proximité. Les dégâts causés à l’élégante avenue touristique attirent, de manière choquante, les critiques sévères de la part du public et des médias sur la complaisance qui a provoqué la faillite de la police et des forces de sécurité françaises. Les critiques visaient en particulier le ministre de l’Intérieur, M. Castaner, ainsi que le président Macron, qui est parti en vacances de ski ce week-end-là, en dépit des avertissements selon lesquels les manifestations seraient particulièrement féroces.
À la suite de ces incidents violents, le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l’Intérieur ont élaboré, sur l’ordre de Macron, une nouvelle stratégie et un ensemble de mesures préventives contre les émeutiers. Des manifestations ont été interdites le long des Champs-Élysées et dans d’autres sites importants des villes françaises. Une force de police spéciale a été créée à des fins de dissuasion et d’intervention rapide contre les flambées violentes (DAR ou Détachement d’Action Rapide et de Dissuasion). La police était autorisée à prendre des décisions opérationnelles sur le terrain sans avoir besoin de l’approbation du siège central, ce qui avait retardé la réaction lors des précédentes vagues de violence. D’autres mesures comprennent des amendes plus lourdes pour avoir pris part à des manifestations illégales dans des lieux non autorisés par la police, la détention préventive de personnes portant un masque pendant les manifestations, l’inspection des sacs à main et des voitures et l’arrestation de personnes portant des armes. Il a également été décidé de développer et de commencer à utiliser de nouveaux moyens techniques tels que les drones, de pulvériser de la peinture sur des manifestants violents, d’installer des caméras vidéo et d’identifier les personnes masquées au cours des manifestations à l’aide d’indicateurs tels que les yeux ou la manière de marcher. En outre, le Préfet de la police parisienne a été démis de ses fonctions, ce qui a sans doute plu aux émeutiers, qui ont ensuite pu en revendiquer le crédit. Ces mesures ont été énoncées dans le cadre d’une «Loi anti-casseur ”après approbation du Parlement, du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Dans le même temps, lors d’une conférence de presse très médiatisée tenue le 25 avril, M. Macron s’est dit prêt à examiner les revendications des Gilets jaunes concernant toute une série de mesures économiques et politiques, telles que la réduction des impôts, l’augmentation des prestations d’aide sociale, la mise en place d’un système électoral plus représentatif et il a promis de ne pas réduire les budgets des écoles et des hôpitaux durant sa présidence. Ces mesures ont été ajoutées aux palliatifs économiques de décembre 2018 qui avaient augmenté le pouvoir d’achat du public. Macron a également annoncé la fermeture de l’École Nationale d’Administration (ENA), dont les diplômés constituent une élite gouvernementale et économique, qui occupent des postes clés dans l’État et bénéficient d’un statut et de conditions économiques privilégiés. Les gilets jaunes disent que ces personnes ne sont pas conscientes de la réalité à la périphérie.
Les Gilets Jaunes ont réagi aux mesures de Macron avec méfiance. Ils ont déclaré qu’ils ne se contenteraient pas de moyens d’augmenter le pouvoir d’achat ou d’une représentation accrue. Ils entendent poursuivre leurs manifestations tout en réclamant une démocratie participative avec des «tribunaux» populaires et une répartition équitable des richesses.
Il semble que les radicaux parmi eux, avec leur refus d’engager le dialogue avec le gouvernement, donnent maintenant le ton. Les représentants des Gilets Jaunes refusent de condamner les méthodes violentes des Black Blocs, allant même jusqu’à prétendre que c’est ce qui a motivé Macron à faire des concessions. Ils disent qu’ils vont réaliser leurs autres revendications, notamment la démission de Macron, la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’un référendum populaire.
Les Gilets jaunes ont également adopté une position radicale sur la question de l’incendie de la cathédrale de Paris. Ils ont critiqué le fait que les personnes riches ont versé des centaines de millions d’euros pour la rénovation de l’église, affirmant que ces fonds auraient dû servir à aider les pauvres. Ce faisant, ils ont montré un manque d’identification avec la plupart des Français, qui considèrent la cathédrale comme un symbole du patrimoine historique et culturel de la France et soutiennent sa réhabilitation. De même, les gilets jaunes ont réagi négativement à l’appel public d’annuler les manifestations de masse du samedi après l’incendie, qui est tombé pendant les vacances de Pâques.
En ce samedi de Pâques, la police a préparé des troupes renforcées pour les manifestations. Il y avait des informations sur des milliers d’émeutiers de Black Blocs qui avaient été convoqués à Paris de toute l’Europe. La police a effectué des contrôles dans les gares et sur les autoroutes, procédé à des arrestations préventives et déployé des voitures de patrouille. Les manifestations comprenaient des actes de violence, mais pas dans la proportion redoutée.
Le public et les politiciens français ont néanmoins été profondément choqués lorsque des manifestants ont appelé les policiers à se suicider. Depuis que les manifestations des gilets jaunes ont commencé, plus de 20 policiers se sont effectivement donnés la mort, ne pouvant apparemment plus supporter la tension et la frustration résultant de leur intense activité de fin de semaine, l’acrimonie des manifestants et les restrictions strictes qui les empêchent de faire respecter les droits et la loi contre les émeutiers, de peur de faire face à des accusations criminelles.
Le 27 avril 2019, la police a utilisé la nouvelle stratégie et a largement réussi à contenir les manifestations des Gilets jaunes. Des Black Blocs d’Allemagne et de Belgique ont pris part à la principale manifestation à Strasbourg. La police les a tenus à l’écart des institutions européennes de la ville. Ce fut un succès significatif à la lumière de ce qui s’était passé il y a dix ans, en 2009, lorsque les Black Blocs avaient provoqué l’émeute et détruit des magasins et des institutions dans un quartier de Strasbourg alors qu’un sommet de l’OTAN se tenait dans la ville.
Quelques jours plus tard, le 1er mai, les forces de police ont été renforcées et déployées pour les manifestations de la fête du Travail ; au cours des années précédentes, ces manifestations avaient entraîné des émeutes et des affrontements avec les Black Blocs. Les informations fournies par les services de renseignements ont révélé que de grands groupes de Black Blocs d’autres pays s’apprêtaient à se rendre aux manifestations à Paris. La police a procédé à des arrestations préventives, utilisé des techniques de surveillance et a pu retenir les Black Blocs, malgré plusieurs incidents violents. Par exemple, des manifestants ont pénétré par effraction à l’hôpital La Pitié-Salpêtrière , dans le 13 e arrondissement, et ont tenté de pénétrer dans l’unité de soins intensifs, mais ont été éjectés par la police. Les manifestants ont également tenté de pénétrer dans le service de chirurgie, mais les infirmiers ont barricadé la porte.
Le ministre de l’Intérieur, Castaner, a qualifié l’événement “d’attaque” contre l’hôpital, suscitant de vives critiques de la part de l’opposition. Castaner s’est excusé et l’a désigné à la place comme une «incursion violente» à l’hôpital. Mais l’extrême gauche s’est alignée sur Jean-Luc Mélenchon, qui a profité de l’incident pour demander la démission de Castaner. L’extrême droite de Le Pen l’a exploitée pour dénoncer la conduite du ministère de l’Intérieur.
La police, plutôt que d’obtenir un crédit pour sa capacité à contenir la violence, a de nouveau été prise pour cible. Philippe Martinez, dirigeant de la CGT, la plus grande organisation syndicale, a accusé la police d’avoir utilisé la force lors de la manifestation. il avait lui-même été exposé à des gaz lacrymogènes dirigés contre les émeutiers des Black Blocs. Il a même exigé que les policiers impliqués soient traduits en justice. Quelque 240 plaintes contre la police ont été déposées. Les médias assimilaient moralement la «violence» de la police – qui a été attaquée par les Black Blocs tout en s’acquittant de sa tâche de maintien de l’ordre public – et la violence des délinquants qui ont incité à commettre ces attentats.
Au milieu de tout ce discours public intense, la question de savoir qui finance les Black Blocs et les radicaux parmi les Gilets jaunes n’a jamais été posée. Celui qui le fait peut tenter d’influencer les élections au Parlement européen du 26 mai 2019.
En principe, le recours à la force contre les Black Blocs devrait faire partie du consensus public, à l’instar de la guerre contre le terrorisme. La violence en cours dans les rues de France, accessoire aux manifestations des Gilets Jaunes, ne profite pas aux Français. En effet, le droit de manifester est considéré comme un droit démocratique. Mais un usage intensif, prolongé et manipulateur de ce droit nuit à l’économie française, à la capacité de l’État à aider les citoyens des secteurs défavorisés et au droit des citoyens de gagner leur vie et de vivre en paix et en sécurité.
Plus de six mois consécutifs de troubles en France, accompagnés de la violence des Black Blocs et de la radicalisation des Gilets jaunes, portent atteinte à l’autorité de l’État et des institutions chargées de faire respecter la loi. Cumulativement, ces événements favorisent une sorte de banalité dans l’usage de la force et jettent l’argumentation sur l’idée que les objectifs politiques peuvent être atteints par la force. L’intensité des manifestations peut également avoir pour but d’influencer les élections au Parlement européen et de porter atteinte au statut et à la légitimité du président de la France. Il est également possible que des acteurs politiques à l’intérieur ou à l’extérieur de la France tentent de tirer parti des manifestations violentes. Tout cela pourrait mettre en péril les fondements de la démocratie française et peut-être aussi semer le trouble dans d’autres régimes démocratiques.
Tsilla Hershco est chercheuse principale au Centre d’études stratégiques Begin-Sadat.
Adaptation : Marc Brzustowski