Huit ans après son élection, il faut bien se résoudre à l’admettre : Macron a détruit le modèle politique français
La dette gonfle, le déficit augmente et la France aspire à un leader qui résoudra la crise économique • Mais il ne lui reste plus qu’un système qui fonctionne à peine et un président qui perd chaque jour un peu plus son pouvoir • C’est ainsi qu’Emmanuel Macron est passé d’une promesse de meilleure politique européenne à un facteur d’affaiblissement du continent tout entier.
Tout ce que l’Europe en plein renouvèlement pouvait espérer de « mieux » ?
Compte tenu de la situation actuelle, il est difficile de rappeler le niveau d’enthousiasme qui a entouré l’Europe lorsqu’Emmanuel Macron a été élu pour son premier mandat à la présidence Française en 2017. C’était après l’arrivée au pouvoir de Trump, après que l’extrême droite a commencé à se renforcer en Europe et lorsque l’avenir de l’Union européenne dans son ensemble était incertain en raison du retrait probable de la Grande-Bretagne.
Soudain, un jeune candidat de moins de 40 ans remporte les voix des électeurs de la deuxième économie de l’Union européenne avec la promesse d’un « centre radical » et de réformes économiques. Il se compare à Jupiter, qui a créé un parti à partir de rien et qui a même obtenu la majorité au Parlement lors des élections législatives. Il fait en sorte que les Allemands regardent Angela Merkel avec dédain et il s’affiche pro-européen. Macron était à l’époque l’une des plus grandes promesses de la politique européenne.
Elu grâce à « l’épouvantail Marine » et privé de majorité
Et ici, près de huit ans plus tard, le tableau est complètement à l’opposé. Macron a été élu de justesse pour un second mandat en 2022, après avoir dû mener une campagne extrême de « guewald » (en forme de « moi ou le chaos ») mettant en garde contre l’élection de sa rivale Marine Le Pen.
Sa popularité a décliné à tel point que l’opinion publique française a décidé de le punir en élisant un parlement dans lequel son parti (qui entre-temps avait changé son nom en « Renaissance ») n’avait plus de majorité.
Le soutien à Marine Le Pen ne choque plus grand monde
Lorsque le public a de nouveau signalé l’été dernier à quel point il détestait Macron lors des élections au Parlement européen, le président français a parié à tort que le soutien de la droite à Le Pen choquait encore quelqu’un. Il a appelé à des élections anticipées qui ont eu lieu en juillet et n’ont fait qu’aggraver la situation de son parti. Lors des premières élections, En Marche avait obtenu 350 sièges ; la seconde élection : 245 sièges ; lors des triades organisées l’été dernier, il n’y en avait plus que 159.
Un président sans parlement, un dirigeant sans peuple. Que des ruines !
Sous certains angles, Macron pourrait être considéré comme une expérience politique ratée, une « troisième voie » à la Tony Blair qui s’est perdue en route, comme une traduction outre-Manche. Mais en réalité, le tableau est bien plus significatif. Avec ses promesses d’un « centre radical », Macron a en fait détruit le système politique français d’après-guerre, avec la division paneuropéenne entre conservateurs et sociaux
Comble d’arrogance : « Je ne vais pas prendre ma retraite »
En raison de l’incapacité à tenir les promesses ou des circonstances difficiles ou encore, de la situation politique du pays, de ces ruines naissent de nouvelles forces politiques, populistes de gauche et de droite, qui profitent de la situation pour protester incessamment.
A droite, c’est « l’Union Nationale » de Le Pen qui s’est repliée vers le centre dans une tentative réussie d’obtenir le plus de soutien possible. A gauche, LFI de Jean-Luc Mélenchon, qui part de plus en plus loin à l’extrême gauche. Macron, qui s’est engagé à garantir que l’extrême droite n’arrive pas au pouvoir en France, joue un rôle central dans la réalisation de la vision contre laquelle il prétendrait avoir mis en garde.
Macron, une calamité pour la stabilité de l’Union Européenne
Le fait qu’il ait encore trois années de lenteur jusqu’aux prochaines élections affaiblit l’Union européenne dans son ensemble. Comme pour la France, Macron avait de grandes visions pour l’avenir de l’Union européenne. Il veut une France plus forte au sein d’une union beaucoup plus étroite. Pour lui, la volonté est de combiner les budgets nationaux. Il veut une armée commune. Il a même fait l’éloge de l’OTAN. Il veut diriger le monde, mais dans la pratique, la situation de l’Union et de la France est plus difficile qu’à n’importe laquelle des époques dans le passé.
Macron a affronté dès le début, la fin de sa lune de miel avec le public. En un an, ses taux d’approbation sont passés de 65 % à 40 %. Aujourd’hui, ils sont déjà tombés à 25 %. Il est douteux que la France ait encore beaucoup de temps devant elle : elle est dans une crise politique qui se transforme en crise économique. Les années perdues du Corona et la lutte contre l’inflation devraient être derrière le pays. Il est censé témoigner du sérieux budgétaire, réduire la dette qui a gonflé à 110 %, réduire le déficit qui a dépassé la barre des 6 %.
Bayrou va-t-il dirigé par décret 49-3, faute de majorité ?
Mais aucun système politique ne peut le faire. Ce mois-ci, Macron a nommé un autre Premier ministre, peut-être réussira-t-il là où les trois précédents ont échoué. Si cela ne fonctionne pas, il utilisera les décrets comme les autres l’ont fait dans le passé pour adopter le budget. Les défis de la France et de l’Union ne devraient que s’accroître avec le début du mandat de Trump et les nouvelles exigences de Washington, mais une France dirigée par Macron pourrait être trop faible pour réaliser ou faire face à ses visions ambitieuses. Il pourrait prolonger le premier semestre de l’année jusqu’à ce qu’il puisse envoyer la France à de nouvelles élections (au plus tôt en juin), mais il sait que la situation sera encore plus catastrophique après celles-ci.
En tout cas, Macron ne va pas abandonner. « Je n’ai pas l’intention de prendre une retraite anticipée », a-t-il déclaré, « je n’ai pas l’intention d’assumer la responsabilité des erreurs des autres ». A moins qu’il ne s’agisse des siennes, qui n’ont fait qu’aggraver tous les signaux sur le tableau de bord….
L’extrême-droite, c’est l’islamonazisme et L’Eurofascisme. (*) Macron (=Melenchon + Von der Leyen) correspond aux deux. C’est un leader d’extrême-droite et un collabo sur toute la ligne, comme ses prédécesseurs mais en pire. Même son bilan économique relève de la catastrophe absolue et de la haute trahison (detournements massifs d’argent public). Et sa politique étrangère également : réussissant à perdre toute notre influence en Afrique et entrainant même la France dans la folie pro ukrainienne. Donc non, Macron n’a pas « détruit le système politique français » qui était déjà collaborationniste et corrompu avant son arrivée, mais il a poussé la trahison et la collaboration encore plus loin que quiconque avant lui.
Macron n’a pas détruit le système politique français, il a détruit la démocratie française. Il a fait plus que cela : il a détruit la France.
(*) comparée à Macron et Melenchon, MLP fait figure de centriste voire de centre-gauche.
On ne peut pas mieux dire. Mais c’est quand même avec la complicité des électeurs.
Parce que dès 2017, voire avant pour ceux qui le connaissaient, il fallait être un sacré mougeon et avoir de la … dans les yeux pour ne pas voir à qui on a affaire.
En France, on n’a pas de pétrole, les idées se sont expatriées depuis un moment déjà ; il ne reste que les mougeons. Et quelques témoins impuissants comme moi.
Le mougeon est un hybride de mouton et de pigeon…