Depuis plusieurs jours, les médias internationaux, français en particulier depuis dimanche, présentent sympathiquement la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović
Dimanche, pendant la finale qui a vu la France devenir championne du monde, la présidente de la Croatie depuis 2015 a fait contre mauvaise fortune bon cœur. Elle n’a pas perdu le sourire après la défaite de son équipe, félicitant chaleureusement Emmanuel Macron puis chacun des joueurs français.
La dirigeante croate avait pris un congé sans solde pour arrivée en Russie le 1er juillet dernier afin d’assister au huitième de finale entre la Croatie et le Danemark. Elle avait même payé de sa poche son billet d’avion et voyagé en ligne régulière vers la Russie. Sa présence et son fair-play ont été remarqués par le monde entier.
Les grands médias occultent une facette peu flatteuse de la présidente croate. En 2015, elle n’a pas hésité un seul instant à se recueillir devant un monument érigé dans le sud de l’Autriche à la mémoire des membres des forces pro-nazies croates exécutés par les communistes à la fin de la 2e Guerre mondiale, après avoir déposé leurs armes.
Des milliers de Croates, surtout des miliciens fascistes oustachis, ont été exécutés à Bleiburg. Ils s’étaient réfugiés en Autriche après l’effondrement du régime pro-nazi croate, mais avaient été finalement livrés par les Britanniques aux partisans du leader communiste yougoslave Tito.
Le régime des oustachis s’est rendu responsable de l’exécution de centaines de milliers de Serbes, Juifs, Roms et Croates anti-fascistes.
David Stern – © Le Monde Juif .info