Le vrai patron (la cour suprême) l’a décidé : une augmentation des impôts sur le High-tech

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L’establishment politique peine actuellement pour arriver à une formule lui permettant de remettre la cour suprême à sa place, celle d’arbitre au mieux en cas de conflits, mais non point celle de dirigeant totalitaire du pays ! Une loi permettant de contrer ses décisions est à l’étude, mais les avis sont très partagés quant au nombre de députés qu’il faudra à chaque fois pour contrer une décision de cette instance : si c’est une majorité simple, les résultats peuvent être facilement atteints, mais si c’est une majorité plus importante, cela signifie pratiquement l’enterrement de ce projet.

Or comme par hasard des gens tels que le conseiller juridique du gouvernement, Mendelblit, dont on sait les difficultés du fait de sa responsabilité dans les dossiers concernant le Premier ministre, les juges de l’icelle cour entre autres, font partie de ceux qui exigent une majorité plus importante, comme par exemple 70 députés.

Comme la majorité n’a pas autant de voix, autant dire de suite que cette loi n’a aucun sens.

Biniamin Nethaniahou doit rencontre ce dimanche matin Mme ‘Hayoth, la président de la cour suprême… C’est dire les difficultés rencontrées dans ce domaine, car qu’est-ce que cette personne peut déjà dire au Premier ministre?

L’une des raisons de toutes ces difficultés est que Kakhalon s’est juré de ne pas contrer la toute-puissance de cette cour. Impossible de dire qu’il a tort : l’establishment judiciaire en Israël se donne des pouvoirs exceptionnels, et sait s’en servir… Il suffit qu’une personne fasse preuve d’une position mettant en danger les prérogatives de ces instances pour qu’immédiatement des enquêtes soient lancées contre elle. C’est ce qui s’est passé avec Ya’akov Friedman, alors ministre de la Justice nouvellement mis en place : il voulait s’en prendre à cette question spécifique, et a de suite fait l’objet de poursuites et d’enquêtes. Pour que, finalement, rien n’en soit sorti, mais comme il a, du fait de sa naïveté, de suite démissionné, il n’a pas été ministre de la Justice, et c’est plus que dommage.

Mais pourquoi aller aussi loin : c’est exactement ce que fait actuellement la justice envers Netaniahou, et probablement la rencontre de ce matin repose-t-elle sur une crainte du même ordre de sa part. Ceci, même s’il fait l’objet de 4 ou 5 enquêtes différentes, toutes visant au même but, le faire tomber. Sauf que Netaniahou est fait d’une autre nature que Friedmann, et sait garder son sang-froid.

L’intéressant est que la cour suprême, à force de vouloir renforcer son pouvoir, finit par commettre de très grandes erreurs : l’une d’entre elles date de la fin de la semaine dernière. Ladite cour a décidé d’exiger l’augmentation des impôts des centres de recherche installés dans le pays ! Le ministère des Finances s’en arrache les cheveux : misant sur le développement de centres de cet ordre, son ministère a lancé une série d’allègements sur le plan fiscal, afin d’attirer le plus possible d’entreprises de l’étranger à s’installer dans le pays et à y ouvrir de tels centres. Ces entreprises ne se rendent pas dans le pays pour profiter d’un régime fiscal amélioré, mais des capacités locales du public capable de rejoindre leurs équipes de recherche, mais nul doute qu’un régime amélioré dans ce domaine facilite et attire.

La question à présent est de savoir jusqu’à quel point Kakhalon, le ministre des Finances, va accepter d’avaler cette nouvelle couleuvre en provenance de la cour suprême, ou s’il va cette fois-ci prendre conscience de l’absurdité de la situation.

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