Six personnes ont été arrêtées devant le complexe gouvernemental. Des membres de la Knesset ont dû abandonner leurs véhicules et se rendre à pied à la Knesset. Le député Almog Cohen a été agressé par des manifestants. En séance plénière, le ministre des Finances a déclaré : « Il n’y a plus de police en Israël. Comment une poignée de personnes peut-elle bloquer l’entrée ? »
JDN
Les manifestations contre le gouvernement se poursuivent et deviennent de plus en plus violentes. Plusieurs dizaines de manifestants de gauche ont bloqué des routes et tenté de perturber les votes à la Knesset. Ce mardi matin, le député Almog Cohen a été agressé alors qu’il se rendait à pied à la Knesset, en raison des barrages.
Réactions politiques
Le président de la Knesset, Amir Ohana, a réagi en ouverture de la session sur le budget : « Chers collègues, après des tentatives violentes et illégales d’empêcher le processus démocratique, et d’interdire aux députés d’entrer pour voter, nous allons passer au vote. Mais avant cela, j’en appelle aux autorités à poursuivre les délinquants, pas seulement par des arrestations ou des remorquages, mais en les traduisant en justice. »
Il a ajouté : « En Israël, il y a la liberté d’expression — mais personne n’a le droit de bloquer par la force le processus démocratique de la Knesset. C’est hors des règles du jeu. Même ceux qui s’opposent au budget ou au gouvernement doivent rejeter de telles violences. »
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich s’est plaint lors de la session : « Il n’y a pas de police en Israël. Il m’a fallu une demi-heure pour parcourir les 50 mètres qui séparent le ministère de la Knesset, à cause de 20 individus violents. C’est l’effondrement de l’État de droit. »
Le ministre Its’hak Wasserlauf a également réagi : « 20 manifestants soi-disant pour « la démocratie » empêchent les députés d’arriver et de voter — ce qu’on fait dans une démocratie. Ils violent la loi et cherchent à influencer de force un vote démocratique. Ils ne veulent pas de démocratie, ils veulent de l’anarchie. »
La police : six arrestations, des routes bloquées
La police israélienne a signalé six arrestations lors de désordres violents autour du complexe gouvernemental à Jérusalem. Selon les forces de l’ordre, des manifestants ont bloqué les routes avec des véhicules et perturbé gravement l’ordre public.
« Au cours de la dernière heure, des dizaines de manifestants participant à un cortège à Jérusalem ont commencé à bloquer les routes autour du complexe gouvernemental, avec des comportements illégaux représentant un danger. »
La police précise qu’elle travaille à rétablir l’ordre et à évacuer les véhicules, y compris par remorquage si nécessaire.
« Un petit groupe a tenté d’empêcher les policiers de faire leur travail. Jusqu’à présent, six suspects ont été arrêtés et transférés pour interrogatoire. »
La police souligne qu’elle continuera à permettre la liberté de manifester, tant que l’ordre public et la loi sont respectés. En revanche, toute infraction sera traitée avec fermeté.
Dérapage verbal d’un groupe militant
L’organisation Torat Le’himah (Tactiques de guerre) a publié un message provocateur : « Super, un « siège de la Knesset » avec 20 retraités dérangés et violents, soutenus par la conseillère juridique du gouvernement. Voilà un standard qu’on pourrait appliquer aux juges de la Cour suprême — à 100 mètres de là. »