Les passagers d’un vol ralliant Tel-Aviv à Genève se sont retrouvés bloqués trois heures sur le tarmac de Lyon, où leur avion a dû faire escale. En cause, le pilote, qui n’avait pas la formation prévue pour atterrir dans le brouillard.
«El Al ne sait pas qu’il y a du brouillard en Europe fin octobre?», s’est indigné un passager auprès du quotidien «Israel Hayom».
Vendredi dernier, un vol partant de Tel-Aviv à destination de Genève a été détourné vers Lyon. À l’approche de l’aéroport de Cointrin, il a ainsi été expliqué aux voyageurs qu’en raison d’une visibilité limitée due au brouillard, le commandant de bord allait devoir faire atterrir l’appareil sur le tarmac lyonnais, en attendant une météo plus clémente.
Chose étonnante: ce vol de la compagnie israélienne est le seul à avoir été impacté par ces conditions, relève «Israel Hayom», les autres ayant pu atterrir et décoller normalement. La raison ? Le pilote de l’appareil en question n’avait pas la formation nécessaire pour atterrir en cas d’épais brouillard.
«Changement radical de météo»
«Pendant le vol entre Tel-Aviv et Genève, il y a eu un changement radical et rare de météo, impossible à prévoir même avec les méthodes de prévision météorologique les plus sophistiquées utilisées par El Al, a indiqué la compagnie dans un communiqué. Pendant la descente, un brouillard très épais s’est formé sur une très courte période. Et lorsque de gros brouillards sont attendus à une destination, El Al affecte des pilotes spécialement entraînés pour atterrir dans ces situations extrêmes.»
Et d’ajouter: «C’est ce que la réglementation des vols internationaux impose, comme c’est le cas de toutes les compagnies aériennes du monde. Mais ce vol n’avait pas de pilote ayant suivi une formation aussi spécifique puisque les prévisions météorologiques n’indiquaient pas un tel besoin.»
Concert improvisé
Conséquence: l’appareil s’est retrouvé bloqué près de trois heures à l’aéroport de Lyon, le commandant de bord attendant de meilleures conditions à Genève pour redécoller. Mais durant cette attente, les passagers ont pu compter sur le groupe vaudois NALU, qui voyageait à bord, pour les divertir à l’occasion d’un concert improvisé dans l’appareil.
À noter que ces passagers n’ont pas été les seuls à avoir été affectés par ce retard puisque l’appareil, une fois arrivé à Genève, devait repartir dans l’après-midi pour Tel-Aviv. Chose qu’il ne fera finalement pas puisqu’il était trop tard pour espérer atterrir en Israël avant le Chabbat (septième jour de la semaine juive qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir).
Les passagers ont donc été contraints de passer la nuit dans un hôtel à proximité de Cointrin, en attendant leur vol reporté au samedi soir. Aux frais de la compagnie, bien entendu.
Jonathan Zalts – www.lematin.ch