Pas moins de 10.000 policiers, appuyés du corps des garde-frontières ainsi que du Shin Bet (le Service de sécurité intérieure israélien), seront mobilisés pour assurer la sécurité à Jérusalem lors de la visite du président américain Donald Trump le 22 mai.
A six jours de son arrivée, le conseiller américain à la sécurité nationale, le général H. R. McMaster, a livré le programme officiel et minutieusement calculé de cette visite éclair, qui s’étendra tout juste sur vingt-quatre heures, et sera étroitement encadrée par les forces sécuritaires d’une opération baptisée Blue Shield (Bouclier bleu).
« Tous les préparatifs nécessaires à la visite du président américain ont été effectués, et son parcours sera encadré par le corps des garde-frontières, le Shin Bet, ainsi que par plusieurs unités spéciales de police, telles que les forces anti-terroristes », a déclaré à i24NEWS le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld.
AFP
« Nous nous sommes par ailleurs préparés à de possibles manifestations, et en tout, plus de 10.000 policiers ont été mobilisés », a-t-il indiqué, ajoutant que « des hélicoptères, et des drones seront également déployés pour assurer en outre le voyage du président à Jérusalem depuis l’aéroport par voie aérienne ».
Après un accueil protocolaire lundi à l’aéroport de Ben Gurion, Trump, accompagné de son homologue israélien Reouven Rivlin, se rendra au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, auquel il ne consacrera pas plus d’un quart d’heure pour y déposer une gerbe.
Puis il se dirigera vers le musée d’Israël pour prononcer un discours, avant de rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Le soir, un dîner privé est prévu entre les deux hommes accompagnés de leur épouse Mélania et Sara.
Le King David changé en forteresse
Donald et Mélania Trump, ainsi qu’un large entourage comprenant notamment sa fille Ivanka et son gendre Jared Kushner (qui occupe également la fonction de conseiller pour le Moyen-Orient), le Secrétaire à la Défense des États-Unis, le général James Mattis, et le secrétaire d’État Rex Tillerson séjourneront une nuit à l’hôtel King David, changé pour l’occasion en forteresse.
Dès dimanche soir, les 233 chambres, dont 37 suites, du célèbre King David, un habitué des chefs d’Etat et des célébrités internationales, seront mises à la disposition de l’administration américaine qui occupera les six étages de l’établissement, alors que les autres clients ont été relogés dans d’autres hôtels.
« Ce n’est pas la première fois que nous plaçons tout l’hôtel à la disposition d’un président américain, nous avions fait la même chose pour Barack Obama en 2013 », a expliqué à i24NEWS le PDG de l’hôtel, Haïm Shkedi.
« Mais cette fois-ci, nous avons été prévenus relativement tard de cette visite, or nous sommes en pleine saison touristique, et il a été difficile de trouver des chambres disponibles pour reloger nos clients », a-t-il regretté.
Tout autour de l’hôtel, la circulation automobile sera interdite dans un large périmètre, ainsi que le stationnement dès dimanche.
Aucun détail n’a cependant été révélé concernant la sécurité de l’hôtel, si ce n’est qu’elle est « entre les mains des autorités israéliennes et américaines », a confié Shkedi, refusant même de confirmer si le président américain et son épouse occuperont tout naturellement celle qui semble pourtant avoir été nommée à dessein, « la suite présidentielle ».
Mardi, Donald Trump rencontrera le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Bethléem, puis se rendra à l’église du St-Sépulcre, située dans le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem, ainsi qu’au Mur des Lamentations, avant de s’envoler pour Rome afin de retrouver le pape François au Vatican.
La visite, très commentée, du président au Mur Occidental aura lieu sans responsable israélien et interviendra donc à l’occasion d’une journée consacrée à la Cisjordanie et l’Autorité palestinienne. Un détail de planning majeur au vu de l’indignation provoquée par les propos d’un diplomate israélien déclarant lundi que le site religieux se trouvait en Cisjordanie.
Interrogé sur ces propos mardi lors d’une conférence de presse, le général H. R. McMaster a refusé de confirmer ou d’infirmer s’ils reflétaient la position du président américain Donald Trump.
Natalie Madar est journaliste pour le site internet en français d’i24NEWS
Source http://www.i24news.tv