Donald Trump, le candidat républicain outsider, a déjoué tous les pronostics et remporté haut la main la victoire la présidence des Etats-Unis d’Amérique, devenant son 45e président, suite à une campagne particulièrement inique et malhonnête à son encontre.
Son adversaire, la démocrate Hilary Clinton, a admis sa défaite alors même qu’elle avait été soutenue par non seulement l’ensemble de son parti, mais aussi certains républicains, les médias, la quasi-totalité de l’élite artistique, intellectuelle et politique. Un résultat qui a surpris beaucoup de monde, y compris parmi certains partisans de Trump. Plusieurs leçons sont à tirer de cet événement à la portée historique.
La première et la plus importante est la rupture désormais consommée entre les élites de tous les domaines (politique, média, culture, économie) et le peuple. Cela a déjà été dit et répété à satiété dans divers médias et cette rupture a déjà été évoquée lors d’évènements antérieurs, notamment le référendum sur la constitution européenne de 2005. Mais le phénomène semble être passé à un stade supérieur, le peuple ayant bravé les recommandations de pratiquement tous les grands médias connus et porté au pouvoir le candidat le plus haï de l’histoire présidentielle Américaine, sans doute davantage encore que Georges W Bush en 2004. Trump avait défié le politiquement correct sur pratiquement tous les sujets, de l’immigration à l’avortement en passant par l’islam et le droit au port d’arme. Son succès valide donc ses propres prises de position sur ces sujets. Le peuple semble n’être nullement impressionné ou influencé par la propagande massive des médias aux ordres et vouloir persévérer à pourfendre la chape de plomb de l’idéologie dominante de gauche, tiermondiste, islamophile, antioccidentale et antichrétienne.
L’autre leçon est la confortation du succès en politique des candidats outsiders et anticonformistes, souvent non-politiciens professionnels, iconoclastes et politiquement incorrects. Je l’avais déjà signalé dans un de mes précédents articles concernant les victoires du Brexit en Grande-Bretagne et du mouvement Cinq Etoiles en Italie. Trump est un outsider, n’étant pas politicien et étant au parti républicain depuis peu. Ce succès se confortant au fil des événements, la possibilité d’une réelle alternance politique et donc d’une nouvelle organisation internationale s’envisage plus nettement. Or, tous ces mouvements se sont signalés par leur hostilité affichée à une immigration extraeuropéenne massive et à l’islam. On peut donc plus aisément envisager de voir au pouvoir des personnalités authentiquement hostiles au panislamisme mondial et au tiermondisme.
ce fut donc essentiellement une victoire des idées et des mentalités
Enfin, dernier enseignement, cette victoire surprise d’un candidat en butte contre le politiquement correct le plus dogmatique et sectaire témoigne d’une victoire totale sur cette chape de plomb idéologique provoquée par l’action de la gauche et la lâcheté de la droite. Au-delà de la victoire politique, ce fut donc essentiellement une victoire des idées et des mentalités. Dorénavant, la position des gens opposés au discours officiel sur les différents sujets sensibles susmentionnés sont représentés politiquement, et ce au plus haut niveau de la planète. Il faudra désormais compter avec eux d’une manière ou d’une autre et ils pourront même influencer la marche du monde.
Bien sûr, toutes ces perspectives dépendent largement de ce que les vainqueurs feront de leurs victoires, notamment Donald Trump.
Il faudra que ce dernier résiste aux pressions diverses que ne manqueront pas de lui faire subir l’opposition démocrate, les médias de gauche (que sont la quasi-totalité des médias) et même une bonne partie de l’appareil républicain. Il faudra aussi qu’il fasse preuve d’honnêteté et de courage, qu’il soit à la hauteur du défi de l’exercice du pouvoir. Si Trump a déjà amendé son programme en retirant les propositions les plus polémiques et en revenant sur certaines prises de position antérieures (le pseudo-mariage gay notamment), on peut encore espérer qu’il tiendra l’essentiel de ses promesses, notamment en matière de politique extérieure et d’immigration. Tout demeure encore possible.
En tous les cas, Trump confirme qu’il est une personnalité atypique et imprévisible, comme candidat et président, renonçant à son salaire de chef d’Etat, dénonçant le coût de l’Air Force One, répondant directement à un appel de la cheffe d’Etat de Taiwan, recrutant aussi bien des modérés que des ultra-conservateurs dans son équipe. Symbole des symboles, à quelques semaines près, l’élection de cet authentique hors la «loi de la politique» coïncide avec le décès d’un des derniers dictateurs communistes de la planète issus du siècle dernier.
Au milieu de l’indigne concert de louanges, de Justin Trudeau à Ségolène Royal en passant par Diego Maradona, Trump s’est encore distingué en dénonçant Fidel Castro pour ce qu’il fut, un dictateur brutal et sanguinaire. Ainsi, même si Trump n’est pas le président parfait (mais en existe-t-il ?), il a d’emblée marqué de son empreinte la vie politique américaine et mondiale et aura infligé une défaite cinglante à l’auto proclamée camp du bien incarné par Clinton. En cela, il est déjà entré dans l’histoire.
© François Préval pour Dreuz.info.