Vers une révolution au Liban ? « Le leader des Druzes au Liban retire son soutien au Hezbollah »

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L’ancien commandant du corps d’état-major, le général de division (réserviste) Gershon Hacohen, a expliqué sa vision concernant la guerre au nord. « Le Liban a été occupé par l’Iran et le Hezbollah, et peut-être que seuls les Américains et les Français peuvent résoudre cela. Nous avons déjà entendu hier une partie de cela de la part du président Biden. »

JDN

Sur fond de la progression dramatique des forces israéliennes au Liban et de l’extension de l’offensive terrestre, Gershon Hacohen s’est entretenu aujourd’hui (jeudi) avec Maariv et a présenté ses idées sur la guerre dans le nord.

Au début de l’interview, il a déclaré : « Tout d’abord, ce que fait l’armée israélienne est nécessaire dans toutes les situations. Si nous avions eu un accord de cessez-le-feu, comme beaucoup le souhaitaient, et que nous n’avions pas investi les villages proches de la frontière pour détruire tout ce qui y avait été préparé, cet accord aurait été pire qu’inutile. Ce qu’ils ont préparé là-bas est une tactique bien connue des Chinois. C’est ainsi que les Chinois et les Nord-Coréens ont agi lors de l’attaque surprise pendant la guerre de Corée, en préparant tout dans la forêt avant de passer à l’attaque. »

Il a expliqué : « Cela signifie que si nous repoussons le Hezbollah et ses forces Radwan de dix à quinze kilomètres vers le nord, un jour, ils réattaqueront des civils. La résolution 1701 n’interdit pas à une unité Radwan de retourner chez elle, à Kila ou ailleurs, car ils y vivent. Ils s’installeront sous terre dans des tunnels où ils ont tout leur équipement, se prépareront et sortiront pour une attaque surprise sans signes avant-coureurs. C’est leur plan. »

« Les opérations de l’armée israélienne dans ces villages prouvent que c’était leur plan. Cela montre au monde que nous faisons quelque chose de purement défensif et que nous avons également réussi à annuler ces préparations qui étaient en place depuis plus de dix ans. Comment cela nous fait-il avancer ? D’un point de vue purement pratique, de cause à effet, cela ne ramène pas forcément les habitants du nord chez eux en toute sécurité. Hier encore, des roquettes ont été tirées sur Kiryat Shmona et Haïfa. Cela pourrait arriver même si nous sommes installés jusqu’au fleuve Litani », a-t-il ajouté.

Il a ensuite déclaré : « Il n’existe aucune opération militaire qu’Israël puisse mener aujourd’hui pour régler la situation une fois pour toutes. Cependant, l’armée israélienne a certainement affaibli considérablement le Hezbollah. Il y a maintenant une opportunité pour un nouvel ordre au Liban, non pas sous notre contrôle, car cela ne dépend pas de nous, mais en raison des actions des différentes communautés libanaises : les Sunnites, les Chrétiens et les Druzes. Comme le leader des Druzes, qui a compris la situation, a pris acte du changement, et a retiré son soutien au Hezbollah, prônant désormais le retour du Liban à sa souveraineté en tant qu’État. »

« Le Liban est tombé en captivité, et le monde ne le comprend pas », a-t-il poursuivi. « Le Liban a été occupé par l’Iran et le Hezbollah, et seuls les Américains et les Français peuvent peut-être résoudre cela. Nous avons entendu hier le président Biden évoquer une partie de ce problème, mais cela ne dépend pas de nous, et cela n’arrivera peut-être pas. »

« Tous ceux qui disent que nous aurions dû faire cela dès le début, tous les partisans du 11 octobre, à ce moment-là, nous n’avions aucune légitimité internationale pour faire ce que nous faisons aujourd’hui. Le fait que le monde ne s’oppose pas complètement à nos actions montre que nous avons agi de manière légitime, étant donné que nous sommes presque dans une situation de réfugiés depuis un an », a-t-il conclu.

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