Il y a un peu plus d’un mois, le 9 avril, Israël a bombardé la base aérienne T-4 en Syrie. Sept iraniens ont été tués dans l’attaque, y compris un officier supérieur, mais il semble maintenant qu’ils n’ont jamais été la cible.
La cible du raid était en fait le système de défense « 3rd Khordad » (Khordad est le troisième mois du calendrier iranien), un système de défense iranien censé copier le S-300 russe.
Le 3rd Khordad est l’une des quatre variantes du système de défense aérien Raad, équipé de missiles Taer-2B et d’un radar à balayage électronique.
Une fois que le système a été déchargé de l’avion de transport iranien sur la base T-4 syrienne, il a été détruit avant même d’être déballé.
Le 3rd Khordad, développé et fabriqué par les industries militaires du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC), était apparemment une copie du système S-300 russe déjà cité, capable d’intercepter non seulement des avions mais aussi des missiles, des missiles de croisière et des drones au plus profond du territoire israélien.
Israël ne pouvait pas vérifier de manière indépendante l’efficacité du nouveau système, mais les propres publications de l’Iran en disaient long. Il a été annoncé pour la première fois en 2014 par le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei.
Les iraniens pensent que c’est un système innovant. Un autre point qui atteste de son importance est le fait que des hauts responsables des Gardiens de la Révolution sont restés sur place alors qu’il était en train d’être déballé. Sa destruction, et la mort subséquente d’officiers iraniens, ont probablement conduit le commandant de l’unité d’élite Qods, Qasem Soleimani, à prendre la décision de se venger d’Israël.
Le système de défense aérien semble avoir été introduit dans la région par les iraniens après un autre de leurs échecs, l’interception israélienne d’un drone chargé d’explosif début février.
Le drone a été envoyé, en fait, comme un test opérationnel pour un appareil créé à l’aide de l’ingénierie inversée – imitant un drone furtif américain qui a été abattu sur le territoire iranien.
Suite à cette interception, Israël a détruit la base de contrôle du drone dans la base T-4. Ceci, à son tour, a fait prendre aux iraniens conscience de leur besoin urgent d’un système de défense aérien propre à les protéger contre les avions et les missiles israéliens.
Israël a dont décidé de supprimer le système 3rd Khordad avant que les iraniens aient une chance de le tester, tout comme ils ont échoué dans leur test du drone furtif plus tôt cette année.
Selon une publication iranienne de 2014, le système a été développé sur 18 mois et pourrait suivre n’importe quelle cible aérienne à une distance allant jusqu’à 50 kilomètres.
Il pourrait également surveiller et intercepter des avions de chasse, selon eux, ainsi que des bombardiers et des missiles de croisière à une altitude allant jusqu’à 25 kilomètres. L’IRGC a déclaré que le système était comparable au S-300 russe et a ajouté que sa portée effective serait portée à 100 km puis à 200 km.
Ce n’était pas le seul système d’armes détruit récemment, remontant avant le tir de l’Iran à la frontière israélienne et la réponse plus que sévère d’Israël.
Le système Uragan, un système de tir transportant 16 missiles Katyusha particulièrement massifs avec un diamètre de 220 millimètres – a été ciblé lundi soir. Ce système avait une portée de 40 kilomètres avec une charge militaire de 70 à 100 kilogrammes.
Un système iranien similaire a été détruit le soir suivant en Syrie, a Al-Kiswah, avec son lanceur et ses missiles. Ce système particulier était celui que Soleimani avait l’intention d’utiliser pour venger la destruction du système Khordad, entrainant une frappe préemptive d’Israël.
Un autre véhicule de lancement a été détruit mercredi soir, mais seulement après avoir tiré une salve de Fajr ou de Grad sur des bases de Tsahal près de la frontière. Aucun de ces missiles n’a touché le territoire israélien, 4 étant détruits par le Dôme de Fer, 16 explosant en territoire syrien.
Source www.juif.org