Le verdict a donc été rendu dans le procès essuyé par le rav Berland, le dirigeant-fondateur de Chouvou Banim : il a été condamné à 18 mois de prison.
En dernière minute, ses avocats ont changé de direction, et ont préféré que le rav reconnaisse ses mauvaises conduites, ce qui, semble-t-il, a permis une conclusion relativement légère.
L’état de santé du rav n’est pas bon, et cette issue était souhaitable.
Quant au fond, il ne fait aucun doute que cette affaire ne favorise pas la bonne image de notre communauté, et on ne peut que regretter qu’elle ait eu lieu, que le dirigeant de Chouvou Banim ait tant attendu pour en arriver là, ait fuit à l’étranger durant plusieurs années, faisant que partout, il y ait eu une grande profanation du Nom divin, parce que l’on savait ce que faisait ce personnage qui ne se fondait pas dans le décor, puis à son retour dans le pays, l’ensemble du public a été tenu au courant des problèmes.
Dans le cadre de son groupe, on continue à proclamer sa totale innocence, mais cette version devient à présent difficile à maintenir, puisque l’accusé lui-même a reconnu ses fautes et, il faut le dire, demandé pardon à ses victimes.
Avec tout le respect que je dois à Kountrass et à ses dirigeants qui font le maximum pour suivre le chemin de la Tora, je me demande et je vous le demande par là même occasion : avons-nous le droit de relayer de telles informations? N’en va t il pas d’un ‘Hiloul Hachem? Avons-nous le droit de croire ce qui se dit sachant que le verdict allège la peine du suspect s’il reconnaît.
Ne devrions-nous pas émettre une réserve en début d’article?
Je comprend qu’un ‘Hiloul Hachem puisse aussi trouver sa source dans le silence face à une histoire de cette envergure mais j’ai du mal à me décider et je vous écris car vous vous êtes décider à en parler.
Vous avez parfaitement raison, mais il nous a semblé qu’il était plus juste d’en parler, et d’exprimer notre désolidarisation. Quant au ‘Hiloul Hachem, il est fait depuis longtemps.
Ajoutons ici que son épouse a déclaré aujourd’hui que les « aveux » de son mari n’étaient pas dignes de confiance…