Le Richon leZion, Grand-rabbin sefarade d’Israël, rav Yts’hak Yossef, a annoncé que le ma’htsith hashékel, la valeur d’un demi sicle, équivaut à 23 shékel par personne pour cette année.
Dans une lettre publiée mercredi 1 mars, le Grand-rabbin écrit : « En réponse à la question que posent de nombreuses personnes de savoir combien il convient de donner pour observer la coutume de commémorer la levée du demi shékel d’argent : dans le traité Sofrim (ch. 21) il est dit : ‘Parce qu’il était connu de Celui par la parole Duquel le monde fut, qu’Aman pèserait dix milles kikars d’argent comme prix de tout Israël, le Saint béni Soit-Il dit à Moché d’enjoindre à Israël de procéder à la levée du demi shékel d’argent avant la pesée de Haman, et c’est la raison pour laquelle les enfants d’Israël doivent donner leurs sicles avant le Chabbat Zakhor.’ Et les Sages des générations ont établi la coutume de commémorer ce précieux commandement du demi shékel, tout en se gardant de dire que l’argent que l’on donne de nos jours est une expiation mais en précisant au contraire que c’est une libéralité. Par conséquent, il faut être attentif et dire explicitement que cette somme est une commémoration du demi shékel, ainsi qu’il est expliqué dans les responsa des Gueonim. En tout état de cause, il n’y a pas d’obligation complète du point de vue de la loi stricte, ainsi que l’a établi rabbi Yehouda Ayash מטה יהודה סי’ תרצ »ד)) de même que le Meoré Or. Par conséquent, si on en a les moyens, on donnera la somme définie par le Rambam (פ »א מהלכות שקלים הלכה ו’) selon lequel lorsque le Temple existe il faut donner une somme égale à deux dinars d’argent pour un poids total de trois diram d’argent, c’est-à-dire à notre époque le prix de 9 grammes d’argent pur sur le marché des matières premières. »
Sur cette base, le Richon leZion a annoncé que pour l’année 5777 la somme est de 23 shékels par personne.
Selon lui, « tout homme de plus de vingt ans donnera cette somme. D’après certains mêmes les garçons de plus de treize ans donneront, ainsi que les femmes, et il est est bon de donner également pour ses jeunes enfants, mais tout cela uniquement si on en a les moyens, et dans le cas contraire on donnera en fonction de ses possibilités.
« Enfin, le Gaon Rabbi Haïm Palagi a écrit au nom des a’haronim רוח חיים סי’ תרצ »ד אות ב’) ) qu’il convient de faire don de cette somme à des talmidé hakhamim pauvres et diligents dans l’étude de notre sainte Tora, et c’est la coutume reçue. »
Et le rav Yosef conclue ainsi : « Que Hachem nous fasse mériter de voir la restauration Temple avec les Kohanim à leur service et les Lévites à leur chant en présence d’Israël, prochainement et très vite, Amen ».