Le policier a été formé via le modèle israélien pour lutter contre le terrorisme
L’officier américain qui a abattu l’auteur de l’attaque à l’arme à feu lundi dans un campus de l’université de l’Ohio aux États-Unis, a utilisé des techniques israéliennes auxquelles il a été formé, rapporte mercredi le Toronto Sun.
Le quotidien canadien a publié une interview d’Aharon Cohen, un ancien soldat des forces spéciales israéliennes, aujourd’hui consultant en antiterrorisme qui a formé des militaires, des policiers, et des équipes des unités la police d’élite américaine (SWAT).
« La technique qu’il a utilisée était typiquement israélienne. Il a mené une riposte en solitaire, ce qui est rare au sein des forces de l’ordre américaines. La patrouille attend généralement deux ou trois autres signaux des officiers avant d’intervenir dans une telle situation. Le modèle israélien ne le permet pas, par manque de temps », a déclaré M. Cohen.
« Selon la tactique utilisée en Israël, pour chaque seconde que vous gaspillez, une autre personne innocente est tuée. Le policier a été formé selon cette conception. Il a agi selon une méthode de combat adaptée en cas d’actes terroristes. Il faut repérer immédiatement toutes les menaces, les neutraliser, puis poursuivre les recherches en cas de nouvelles menaces. Et bien sûr, Il n y a pas le temps d’attendre », a-t-il expliqué.
« Beaucoup de policiers après le 11 septembre ont été formés à ces techniques. Mais une fois que le président Barack Obama est entré en fonction, une grande partie des formations ont été interrompues. Sous l’administration Bush, il y avait un budget destiné à des formations. Puis j’ai remarqué une démilitarisation. Je ne crois pas que ce soit la chose la plus efficace, lorsqu’on est confronté au terrorisme », a-t-il ajouté.
Abdul Razak Ali Artan, identifié comme un étudiant d’origine somalienne, a « mené son opération en réponse aux appels à cibler les citoyens de pays de la coalition internationale » qui combat les djihadistes en Irak et en Syrie, a indiqué une « source » anonyme à l’agence Amaq, citée par SITE, le centre américain de surveillance des sites djihadistes.