Le sénateur américain et ancien candidat à la Maison Blanche, Bernie Sanders, a déclaré lors d’une interview publiée vendredi que Washington devrait « jouer un rôle beaucoup plus équitable » dans le conflit israélo-palestinien et que, selon les circonstances, il pourrait envisager d’œuvrer pour réduire l’aide militaire annuelle accordée par les États-Unis à Israël.
Sanders, qui s’exprimait dans le magazine américain Intercept, a déclaré que « les États-Unis sont complices » de « l’occupation israélienne » de la Cisjordanie, ajoutant toutefois que « cela ne veut pas dire qu’Israël est le seul parti en faute ».
Si l’ancien candidat à la présidentielle américaine a publiquement appelé à la fin de la présence israélienne en Cisjordanie, il s’est aussi prononcé récemment contre le boycott d’Israël et a signé une lettre, approuvée par l’ensemble du Sénat, dénonçant les positions anti-israéliennes de l’ONU.
Dans l’interview de vendredi, Sanders a déclaré qu' »en ce qui concerne les relations israélo-palestiniennes, les États-Unis doivent jouer un rôle beaucoup plus équitable. Il est clair que ce n’est pas le cas en ce moment ».
Il a ensuite affirmé qu’il pourrait envisager une baisse de l’aide militaire que les Etats-Unis versent à Israël, et qui s’élève à 3,8 milliards de dollars par an (3,18 milliards d’Euros).
« Le financement des États-Unis joue un rôle très important et j’aimerais voir les gens au Moyen-Orient s’asseoir avec le gouvernement américain et chercher comment cette aide pourrait rassembler, et pas seulement dans le cadre d’une course à l’armement dans la région. Je pense qu’il y a un potentiel extraordinaire pour que les États-Unis aident le peuple palestinien à reconstruire Gaza et d’autres régions », a-t-il déclaré.
Bernie Sanders, lors d’un meeting de campagne intervient pour soutenir Hillary Clinton, le 3 novembre 2016 à RaleighJUSTIN SULLIVAN (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives)
Sanders a également appelé le gouvernement américain à repenser sa position « vis-à-vis de l’Iran et de l’Arabie Saoudite ».
« Quelles que soient les raisons – et je pense que nous savons que certaines de ces raisons sont liées au pétrole – les États-Unis ont un peu mis de côté le fait que l’Arabie saoudite est un pays incroyablement antidémocratique et a joué un rôle très mauvais à l’échelle internationale. Mais nous nous sommes liés à eux. Et nous continuons d’humilier l’Iran, qui vient d’organiser des élections, et dont les jeunes veulent vraiment rejoindre l’Occident », a-t-il regretté.
Le sénateur de l’Etat du Vermont a également souligné que « ce n’est pas seulement que plusieurs assaillants du 11 septembre 2001 venaient d’Arabie Saoudite. Ce qui me semble plus significatif, c’est qu’ils continuent à financer des madrassas (écoles) et à diffuser une doctrine wahhabite extrêmement radicale dans de nombreux pays dans le monde. Ils financent ces mosquées, ils financent les madrassas, et ils fomentent beaucoup de haine ».
Si Sanders a concédé qu’il y avait des « préoccupations légitimes » quant à la politique étrangère de l’Iran, il a estimé que l’Amérique devait avoir une approche plus « équitable » entre Riyad et Téhéran.
Source www.i24news.tv
