L’envoyé special américain en charge du dossier concernant les revendications israéliennes sur une partie des zones maritimes économiques libanaises aurait admis que ces dernières appartiendraient au Liban à l’issue de différentes réunions avec des responsables libanais, indique le quotidien arabophone Al Hayat publié depuis Londres.
David Satterfield aurait cependant demandé aux autorités libanaises de « donner quelque chose à Israël », indique le même quotidien.
Le Liban possèderait ainsi une étude et des cartes de la zone revendiquée par l’état hébreu qui accordera une zone excédant les 860 kilomètres carrés au Liban.
Pour rappel, le Ministre Avigdor Lieberman avait menacé ces 3 compagnies et le Liban d’une guerre dans ce dossier. Le responsable israélien aurait même déclaré que l’Etat hébreu possède le Bloc 9.
Le Liban a déjà rejeté les propositions américaines
Cette information intervient alors que le Secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson s’était rendu la semaine dernière au Liban, pour y présenter les propositions américaines de règlement de ce conflit. Elles consistent notamment à accorder 60% de la zone revendiquée au Liban et 40% à Israël, alors que Beyrouth a accordé à 3 compagnies, la française Total, l’italienne ENI et à la Russe Novatek, le droit d’exploration et d’exploitation des ressources pétrolières et gazière de ce Bloc 9. Elles devraient ainsi commencer l’exploitation dès 2019.
Les autorités libanaises ont informé le secrétaire d’Etat américain de leurs rejets des propositions visant à accorder 45% des zones économiques maritimes contestées à Israël, annoncent des sources ministérielles.
Le Bloc 9 se situe le long de la ligne de démarcation maritime avec Israël. Ce dernier pose un problème, l’Etat hébreu en revendiquant une partie longeant ses territoires maritimes. Au total, la zone disputée entre les 2 pays est estimée à plus de 800 kilomètres carrés.
Dès 2011, les USA avaient demandé à ce que cette zone soit démarquée selon la ligne « Hoff » du nom d’un ancien responsable américain, Frederick Hoff.
Cette zone hébergerait d’importantes ressources gazières et pétrolières que le Liban compte bien exploiter, conformément au droit internationale qui le lui accorde. Le Liban avait cependant proposé la démarcation de ces zones en conformité des solutions de l’ONU. Cette démarche a été refusée par l’Etat Hébreu. Cette proposition, pour l’heure, ne n’est cependant pas d’actualité, les autorités israéliennes refusant tout médiateur entre les 2 pays, a indiqué l’ONU.
Source libnanews.com