Une sculpture démontée à Beyrouth pour sa «ressemblance» avec l’étoile de David

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Des Libanais se sont insurgés sur les réseaux sociaux après la publication d’une photo montrant l’œuvre, qui, sous un certain angle, ressemble au symbole juif et israélien.

Une histoire de perspective. Il y a dix jours, une polémique a éclaté au Liban sur les réseaux sociaux. Une photo montrant LP46, une sculpture de l’artiste britannique Nathaniel Rackowe installée dans le centre-ville de Beyrouth n’a pas manqué de faire réagir. Sous un certain angle, la sculpture de métal ressemblerait, à en croire ses détracteurs, à l’étoile de David, symbole de l’État d’Israël et du Judaïsme.

Un constat inacceptable pour certains, étant donné les rapports très tendus entre le Liban et Israël, deux pays en conflit depuis des décennies. À l’heure où Beyrouth est le théâtre de contestations et manifestations contre le gouvernement depuis octobre dernier, cette œuvre est assimilée à une tentative de propagation du sionisme selon le quotidien An-Nahar. Le journal libanais précise que cette structure est composée de trois cubes vides superposés et rétroéclairés.

«L’œuvre d’art n’a absolument rien à voir avec l’étoile de David. (…) Elle symbolise les pièces et les cubes de fer utilisés dans les ateliers de construction à Beyrouth», a assuré en vain Gaia Fodolian qui dirige la galerie d’art Leticia, commanditaire de l’œuvre à Nathaniel Rackowe. «La sculpture a été inspirée par l’architecture et les structures que j’ai vues autour de Beyrouth», s’est défendu Rackowe, ajoutant que «cette sculpture est destinée aux habitants de Beyrouth et du Liban, pour célébrer l’incroyable nature de l’endroit où ils habitent».

La sculpture a été inspirée par l’architecture et les structures que j’ai vues autour de Beyrouth

Nathaniel Rackowe

Sous ordre du gouverneur de Beyrouth, Ziad Shabib, LP46 a été déboulonnée le 15 décembre de la place des Martyrs, où elle avait été installée en 2018.

Source www.lefigaro.fr

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