Le Grand rabbin de France lors de la cérémonie de la Journée internationale de l’Holocauste à la Commission européenne à Strasbourg : « Une ligne directe va d’Auschwitz à Beéri : le cri est le même cri, et le terrible silence qui suit est le même silence »
Dans un discours émouvant devant les représentants des 47 États membres de la Commission européenne, le Grand rabbin ‘Haim Korsia a déclaré : « Tant pendant la Shoah que depuis la Journée de l’Holocauste des Juifs du sud d’Israël – au fil du temps, de nombreux négationnistes sont apparus, y compris dans le monde académique éclairé, pour arracher des pages de l’histoire de l’humanité, et donc ici pour célébrer l’œuvre du Dr Gabriel German Zakharev, initiateur et fondateur de la « Journée de libération et de sauvetage ». Cette journée spéciale est une déclaration nécessaire et un cri de remerciement au Créateur du monde et à tous les gouvernements et soldats des alliés qui ont été Ses messagers et Ses partenaires dans la destruction des soldats de la cruauté et de la dépravation humaine, mais n’oubliez pas : le mal est toujours là ! »
79 ans après la libération du camp d’Auschwitz, la Commission européenne a célébré mercredi dernier la Journée internationale de l’Holocauste. À côté du souvenir à la mémoire des victimes, à l’entrée principale du Conseil européen de Strasbourg, des discours ont été prononcés par la secrétaire générale du Conseil, Maria Bachenowitz Borich, et le Premier ministre du Liechtenstein, Daniel Risch.
La cérémonie s’est déroulée en présence de représentants des 47 États membres de la Commission européenne, d’ambassadeurs et d’observateurs d’autres pays, dirigés par le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Theodoros Rouspoulos, ainsi que de représentants du monde juif dirigés par le rabbin de Strasbourg et le Grand rabbin du Bas-Rhin Avraham Weil, l’ambassadeur d’Israël auprès des organisations internationales ‘Haim Assaraf, Maurice Dahan président du Consistoire de Strasbourg et Abel Harine, rabbin de la communauté ‘Hèmed Chelomo de Strasbourg, le rabbin Mandel Samma et président de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste et conseiller de la Première ministre croate Sarah Lustig, fille du producteur du film La Liste de Schindler Bruno Lustig. La cérémonie s’est terminée par une minute de silence à la mémoire des victimes de l’Holocauste et par le dépôt de gerbes.
Le Grand rabbin de France et le vice-président de la Conférence rabbinique européenne, le Grand rabbin ‘Haim Korsia, a été invité à prendre la parole lors de la cérémonie spéciale. Avec un message émouvant, il a déclaré : « Une ligne directe traverse toute l’histoire juive : la voix est la même voix, le cri est le même cri, et le silence terrible qui suit est le même silence : seuls le décor et le calendrier a changé. Une ligne directe s’est tracée depuis la fumée qui s’élevait des cheminées de crémation d’Auschwitz et de Majdanek, jusqu’à la fumée qui s’élevait des maisons incendiées de Beéri et de Kfar Gaza le 7 octobre, journée de l’Holocauste des Juifs du sud d’Israël. C’est le même feu de haine contre les Juifs qui a brûlé quand on préparait la solution finale à Villa Buenza, qui a récemment fait fondre tous les murs humains lors des troubles qui ont éclaté le jour de Sim’hath Tora. Rien n’a changé, seulement le décor.
« L’antisémitisme a été défini comme « une haine éternelle d’un peuple éternel » – a déclaré le Grand rabbin Korsia, car cela ne dépend de rien, ne dépend pas du temps et des circonstances, c’est un fait existant. L’antisémitisme a suivi les Juifs comme une ombre, là où il y avait des juifs, il y avait de la haine. Le célèbre philosophe français Sartre a déclaré que l’antisémitisme appartient au département des situations et non au département des opinions, et avec une situation, il est impossible d’avoir une discussion ! La terrible manifestation de l’antisémitisme a été l’Holocauste. Le mal raffiné, la personne qui a perdu sa forme humaine, s’est lancé dans une campagne d’extermination planifiée d’anéantissement d’un peuple, un génocide. Comme les monstres, les animaux humains, qui se sont livrés à un horrible massacre. de personnes à la frontière sud de la Terre d’Israël et ont kidnappé des personnes, des femmes et des enfants, pour qu’ils aient quelqu’un à maltraiter. Ainsi, dans les années 40 du siècle dernier, ils ont brûlé dans un crématorium, aujourd’hui ils cuisinaient des enfants dans le fours des maisons qu’ils ont envahies et ont enregistré leurs horreurs sur des caméras. Ainsi, le monde était silencieux, et même aujourd’hui, tout le monde n’a pas été choqué, tout le monde n’a pas condamné le mal et le crime que nous avons acceptés en silence. Même les organisations de femmes qui savaient ce que les fils de Satan ont fait aux personnes captives se sont tus. Ce silence est assourdissant, je le blâme !
« Le souvenir d’un événement survenu dans le passé est toujours un signe d’avertissement : « Plus jamais ça ». Mais il est vite devenu clair que l’ampleur d’une horreur et sa puissance ne sont pas nécessairement une garantie de mémoire. Trop de gens préfèrent nier, afin de ne pas s’exposer eux-mêmes et leur peuple au feu de la mémoire et de la culpabilité. Et au fil du temps, de nombreux négationnistes de l’holocauste se sont levés, y compris dans l’académie éclairée, pour déchirer des pages du livre de l’Histoire humaine. Cette tendance s’est renforcée au fil des années. Et lors des événements du 7 octobre, il n’a fallu que quelques jours pour que les victimes deviennent des accusés et des persécutés des persécuteurs. Même à la Cour internationale de Justice, un spectacle juridique absurde a eu lieu : le sanglant Israël, qui est sorti pour se défendre, a été poursuivi de manière délirante pour génocide. »
Le Grand rabbin Korsia a ajouté que « c’est ici le lieu de louer le travail du Dr German Zakharev – l’initiateur et le fondateur de la Journée de la Libération et du Salut ». Cette journée unique, célébrée chaque année dans des dizaines de pays et en présence de leurs chefs, peut être une déclaration nécessaire et un cri demandé, dans un monde plein de gens oublieux. Dr Zakharev qui investit sa richesse et son pouvoir pour commémorer la victoire du bien sur le mal, la victoire du salut sur le crime et le rejet des ténèbres par la lumière, à travers des activités publiques et des déclarations de remerciements au Créateur du monde et à tous les gouvernements et les soldats alliés qui étaient ses messagers et partenaires dans la lutte contre les soldats de la cruauté et de l’humiliation de l’humain, a construit un phare avec une conscience brillante qui a un réveil au sommet et qui sonne et clignote : n’oubliez pas, le mal est toujours ici ! »
Le Grand rabbin Korsia a conclu son émouvant message en appelant les représentants des pays du monde : « À partir de là, nous devons crier d’une voix rauque : Fini ! Non à la montée de l’antisémitisme, non au mal, non à la cruauté, non à l’effusion de sang, et d’autre part : oui à la fraternité des nations, oui à la tolérance, oui à la paix, oui à l’esprit humain qui a été créé à l’image de D’. Il ne fait aucun doute qu’une telle déclaration qui sortirait de l’union de l’Europe sera un grand rayon de lumière pour le peuple juif et pour l’humanité dans son ensemble, au milieu de l’obscurité des temps. »
