Les images de victoire du Hamas montrant des Gazaouis montant vers le nord de la bande de Gaza ont rapidement été remplacées par des témoignages de Gazaouis désespérés faisant marche arrière vers le sud après avoir constaté l’ampleur des destructions dans le nord de la bande. On estime qu’un nombre non négligeable de Gazaouis sont retournés dans les zones humanitaires du centre et du sud de la bande.
JDN – Israël Ze’ev Leventhal
Des centaines de milliers de Gazaouis ont afflué vers le point de passage de l’axe Netzarim au début de la semaine dernière. Tous connaissaient les deux mots qui les empêchaient d’atteindre la terre tant convoitée : « le nord de la bande ». Par son entêtement, le Hamas a fait de ce retour des centaines de milliers de réfugiés vers le nord de la bande de Gaza un enjeu central dans les négociations avec Israël. Pendant des mois, l’organisation terroriste a insisté pour permettre aux Gazaouis de remonter vers le nord. Cette obstination a perduré, même lorsque Tsahal est entré à plusieurs reprises dans les camps de Jabaliya et Beit Hanoun, ainsi que dans la région de Beit Lahia et dans tout le nord de la bande.
Tel un cheval lancé à toute allure sans discernement, le Hamas a exigé d’Israël l’autorisation de renvoyer des centaines de milliers de Gazaouis vers le nord. Des combattants du Hamas, arborant des bandeaux verts en signe de puissance et d’autorité, se sont postés à l’entrée de Gaza, serrant la main de réfugiés épuisés par une marche harassante. Ces images des combattants du Hamas accueillant les réfugiés avec un air triomphant ont été diffusées en boucle par les médias palestiniens dans une tentative de véhiculer un message de victoire. Le Hamas publiait fréquemment des mises à jour sur le nombre de réfugiés arrivés dans le nord de la bande.
Cependant, après quelques heures et quelques jours, une tendance inverse a commencé à émerger à Gaza. Des centaines, voire des milliers de jeunes encore capables de marcher, ont commencé à faire demi-tour et à se diriger de nouveau vers le sud, cherchant refuge dans des abris humanitaires. Les scènes de destruction qu’ils ont découvertes dans le nord de la bande étaient loin de correspondre aux images de « victoire » illusoire que le Hamas tentait de promouvoir, sans grand succès.
Dans des interviews accordées à des médias arabes, des jeunes Gazaouis ont exprimé leur déception : « Nous étions dans le sud, nous sommes allés à Netzarim et maintenant nous retournons dans le sud. Hier nous y sommes allés, aujourd’hui nous sommes revenus. Des ruines, des ruines, des ruines. Une destruction totale, des maisons bombardées et des rues remplies de décombres. Nous avons risqué nos vies pour voir nos maisons. Il n’y a plus de maisons. »
Un autre Gazaoui a déclaré à une journaliste qui l’interrogeait au centre de l’axe de Netzarim : « Tout n’est que sable, des tas de sable. Nous voulons que quelqu’un trouve une solution à cela. Nous voulons vivre, dormir, trouver un abri face à cette situation. Il n’y a pas d’eau, pas de nourriture, pas de boisson, pas de vie. »
Le Hamas, qui avait insisté pour le retour des déplacés vers le nord de la bande de Gaza, n’avait pas du tout anticipé l’arrivée d’environ un demi-million de Gazaouis en l’espace de trois jours dans ces zones. En plus du manque d’abris pour des centaines de milliers de personnes, une pénurie d’eau potable s’est rapidement fait sentir. De longues files de dizaines, voire de centaines de Gazaouis s’étiraient dans le nord de la bande pour remplir des bouteilles d’eau potable.
Les prix des produits alimentaires ont grimpé en flèche dans le nord à cause de l’augmentation soudaine de la population. Dans des vidéos tournées après l’euphorie initiale, on peut voir de nombreuses personnes repartir vers le sud. Il est facile de distinguer le sens du mouvement dans ces vidéos de Gaza : l’axe menant au nord longe la mer ; ceux qui ont la mer sur leur gauche se dirigent vers le nord, tandis que ceux qui l’ont sur leur droite se dirigent vers le sud.
Dans une interview accordée au Wall Street Journal la semaine dernière, un Gazaoui a témoigné que la destruction dans le nord de la bande était si massive qu’il n’y avait même pas d’endroit où planter une tente. « Tout n’est que ruines et destruction totale », a-t-il déclaré. Par respect pour nos lecteurs et conformément à la politique de notre site, nous ne pouvons pas publier ici l’intégralité des images documentées. Cependant, le nombre de personnes se dirigeant vers le sud est loin d’être négligeable, et des médias internationaux ont déjà commencé à s’intéresser à ce phénomène qui met le Hamas dans l’embarras.
ilos sontn tous des terroristes à gaza