Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, a été interviewé par « Sky News Arabia » et, d’une manière inhabituelle, il s’est adressé directement aux Israéliens : « Je suis intéressé à parler aux citoyens d’Israël qui souhaitent rentrer chez eux et leurs « colonies ». La guerre leur apportera-t-elle la sécurité ? Ou nous entrerons dans une guerre de grande ampleur qui pourrait durer des années. »
Harédim 10 – Yoni Green
Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, a été interviewé hier soir (dimanche) par la chaîne d’information arabe britannique « Sky News Arabia » – et s’est adressé aux citoyens israéliens d’une manière inhabituelle, tout en essayant de transmettre un message selon lequel la guerre n’est pas la solution.
Dans le cadre d’une série d’entretiens avec les médias suite au massacre d’enfants à Majdal Shams, le vice-président du Parlement libanais a pris la parole en direct depuis Beyrouth et a averti que si Israël répondait en élargissant la guerre au Liban, cela dégénérerait en une guerre régionale.
« Je souhaite parler aux citoyens d’Israël qui souhaitent retourner dans leurs foyers et dans leurs ‘colonies’, a-t-il déclaré sur Sky News Arabia, et non aux dirigeants qui ont des intérêts politiques dans ce qui se passe ».
Il a poursuivi : « La guerre est-elle celle qui les ramènera à leurs foyers et à leurs colonies ? Et c’est elle qui restaurera leur économie, et c’est elle qui leur assurera la sécurité ? » Il pose une question rhétorique : « Ou nous entrerons dans une guerre de grande ampleur qui pourrait durer des années et qui entraînera le déplacement des gens de leurs foyers et entraînera la destruction au Liban et en Israël en même temps, comme l’a dit notre ministre des Affaires étrangères. »
Hier, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bohabib, a averti dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters, ainsi qu’à d’autres chaînes médiatiques, qu’une escalade de la guerre conduirait à une guerre régionale totale.
Il a déclaré à Reuters que le gouvernement libanais avait demandé aux États-Unis de convaincre Israël de ne pas réagir contre le Hezbollah après le massacre, et a ajouté que d’un autre côté, les États-Unis avaient également demandé au gouvernement libanais de transmettre un message au Hezbollah de ne pas attaquer Israël.