Une conversation secrète entre le rabbin Druckman et Mansour Abbas

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Le commentateur politique Amit Segal a révélé hier soir (mardi) dans News 12 le contenu des conversations entre le rabbin ‘Haïm Druckman, le doyen des rabbins du sionisme religieux, et le président de Ra’am Mansour Abbas.

Hidabrout

Selon le rapport, le rabbin Druckman a demandé à Abbas de faire savoir qu’il acceptait l’idée que « la Terre d’Israël appartient au peuple d’Israël, c’est aussi écrit dans le Coran. » Abbas a objecté et a répondu : « Si je dis une telle chose maintenant, ma vie est en danger ». Le rabbin Druckman a poursuivi : « Alors dites qu’Israël est juif et démocratique. » Abbas a proposé d’attendre: « Je ךק dirai, mais pas maintenant. Nous devons attendre un moment approprié. »

Segal a présenté les messages et les transcriptions entre Abbas et le médiateur Amit Halevi, qui était alors député du Likoud, lorsqu’ils ont planifié quoi dire au rabbin Druckman afin de qualifier la formation d’un gouvernement avec le soutien du parti Ra’am.

Abbas n’était pas du tout intéressé à rejoindre la coalition. Il a préféré la soutenir de l’extérieur en faveur de revendications relativement modestes : l’autorisation de trois localités bédouines du Néguev et un demi-milliard de shekels. Selon Segal, Abbas a préféré être légitimé par la droite.

Suite à la rencontre entre les deux, Halevi a rédigé une lettre à Abbas qui devait être envoyée au rabbin Druckman, qui disait : « En l’honneur du rabbin ‘Haïm Druckman, je suis très heureux d’être votre invité, et je vous remercie pour la chaleureuse hospitalité et le dialogue respectueux ». Il a déclaré en l’honneur du rabbin : « Nous et les membres de mon parti, en tant que citoyens d’Israël, respectons l’État, son caractère et ses lois, et nous opposons sous toutes ses formes une opposition résolue au terrorisme, à la violence et aux atteintes à l’État d’Israël. Nous nous engageons à soutenir sous une forme ou une autre un bon gouvernement pour l’État d’Israël en général et pour la société arabe en particulier. Cordialement, Mansour Abbas. »

Segal a également révélé que ce soir-là, cinq rabbins, membres éminents du sionisme religieux, se sont réunis chez le rabbin Druckman pour discuter de la question. Au cours de la réunion, Smutrich est venu (sans invitation) et a assisté à la rencontre, convaincant les rabbins que la création d’un gouvernement soutenu par la Ra’am serait un « drame pour des générations ».

Au final, le rabbin Druckman a décidé de s’opposer à la formation d’un gouvernement avec le soutien de Ra’am. « Même s’il ne soutient pas le terrorisme », a déclaré le rabbin Druckman, « les membres de son parti le font ». Celui qui l’a apporté doit l’avoir lié à la question du gouvernement, mais à mon humble avis, le gouvernement d’Israël doit être construit par le peuple d’Israël. Alors quoi, le gouvernement israélien sera formé avec le soutien des partisans du terrorisme ?! »

En réponse, Abbas a envoyé un message à Halevi, lui écrivant : « La déclaration du rabbin est décevante ». Halevy a répondu: « Très décevante. Smutrich n’a pas été invité mais est venu à la réunion. »

Le parti Likoud a répondu à la révélation de Segal : « Le Likoud n’était pas d’accord et n’acceptera jamais d’inclure les Frères musulmans dans le gouvernement. Le fait est qu’en 2019, alors que la droite disposait de 60 sièges, le Premier ministre Netanyahou a refusé les propositions de Mansour Abbas de soutenir un gouvernement dirigé par le Likoud. »

Le président du sionisme religieux, le député Bezalel Smutrich, a répondu : « Une année très difficile s’est écoulée pour l’État d’Israël, une année après laquelle tout le monde comprend que nous avons correctement et à l’avance reconnu le danger du mouvement islamique et justifié notre opposition obstinée à m’appuyant sur des partisans antisionistes. Je suis heureux et fier de la droite. Il m’incombait de me tenir à ce carrefour critique pour l’avenir de l’État juif et d’empêcher ce danger et cette disgrâce de l’État et du camp national.

« La majorité absolue du public en Israël qui a vécu cette année de cauchemar comprend aujourd’hui que l’avenir de l’État juif ne doit jamais être confié au Parti du mouvement islamique. Nous établirons bientôt un gouvernement sioniste national qui travaillera au profit de le peuple d’Israël dans tous les domaines. Nous serons toujours là pour veiller à ne jamais nous écarter du chemin. »

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