Le parti d’extrême gauche italien publie une liste de Juifs à « condamner et à combattre »
Le Nouveau Parti Communiste d’Italie a publié une liste de plus de 150 Juifs italiens, dont des personnalités connues du monde politique, des médias et des affaires, les qualifiant d’« agents sionistes » à « condamner et combattre » pour leur soutien à Israël.
Par Miri Weissman
Le Nouveau Parti Communiste d’Italie a publié une liste de plus de 150 Juifs italiens, dont des personnalités connues de la politique, des médias et des affaires, les qualifiant d’« agents sionistes » à « condamner et combattre » pour leur soutien à Israël, rapporte le Jewish News Syndicate.
Intitulée « Organisations et agents sionistes en Italie », la liste répertorie des individus et des entreprises de divers secteurs, notamment la finance, l’industrie, la technologie et l’armée. Elle cite des personnalités de premier plan telles que la sénatrice Ester Mieli, l’ancien ambassadeur d’Italie en Israël Luigi Mattiolo et les journalistes Maurizio Molinari et Emanuela Dviri.
Bien que le Nouveau Parti communiste soit considéré comme une force politique marginale, la publication de cette liste a suscité une attention et une condamnation généralisées de la part de l’ensemble du spectre politique italien.
Le parti d’extrême droite Frères d’Italie a vivement dénoncé cette liste. Le président du Sénat, Ignazio La Russa, cofondateur des Frères d’Italie, a déclaré : « Je trouve très grave que le Nouveau Parti communiste ait publié sur son site Internet les noms et prénoms de politiciens, journalistes et entrepreneurs « coupables » d’avoir soutenu Israël. Il s’agit d’une atteinte grave et inacceptable à la liberté de pensée et d’une menace inquiétante pour la sécurité des personnes concernées. »
La Russa a appelé à une « condamnation unanime » de la liste. Le Parti démocrate (centre-gauche) s’est joint à la dénonciation, exigeant une enquête parlementaire. Dans un communiqué, le parti a décrit la liste comme « le énième épisode d’une longue série d’actes antisémites ».
La communauté juive de Rome a également condamné la liste, la qualifiant de dernier d’une série d’incidents indiquant un « antisémitisme résurgence qui élève de plus en plus sa voix et le niveau de ses menaces ».
Le Nouveau Parti communiste a défendu la liste, affirmant qu’il s’agissait de représailles à une « campagne de diffamation » contre Gabriele Rubini, un ancien joueur de rugby semi-professionnel et personnalité de la télévision connu sous le nom de Chef Rubio, qui a publié de nombreux propos antisémites et anti-israéliens sur les réseaux sociaux depuis le 7 octobre.
