Un habitant de ‘Hévron vient de se convertir devant le tribunal de rav Nissim Karélitz zatsal de Bené Brak. En veille de Yom Kippour, il a été embarqué dans un véhicule alors qu’il avait tenu à rencontrer l’un de ses fils, emmené au poste de police de ‘Hébron et détenu depuis 15 jours. La communauté juive de la ville travaille pour le libérer : « Il a déclaré que ses mains et ses pieds avaient été brûlés. » L’administration civile: « Il s’agit d’un problème palestinien interne. »…
Ifat Ehrlich, Ynet
Le détenu, résidant à ‘Hébron et âgé d’environ 50 ans, a décidé après beaucoup d’hésitations à partager le destin du peuple juif. Il travaillait temporairement dans un supermarché situé de ce côté-ci de la ligne verte, dans la région de Jérusalem. Avant Rosh Hashanah, il a été converti au tribunal rabbinique de Bené Brak par le rav Nissim Karélitz zatsal, décédé hier.
Les affaires traitées au tribunal du rav Karlitz le sont de manière privée, mais elles sont reconnues par le grand rabbinat et la Haute Cour.
Ce converti a étudié longuement la Tora au Makhon Méïr à Jérusalem mais sa reconnaissance par le Grand rabbinat n’est pas encore achevée, et il n’est donc pas encore citoyen israélien.
Àvant Yom Kippour, l’homme s’est rendu à la rencontre d’un de ses neuf enfants, tous restés musulmans, ainsi que de sa femme. La rencontre entre le père et le fils a eu lieu près de la colonie de Carmé Tzur, sur la ligne de démarcation séparant les zones B et C. On sait que lors de la réunion de famille, un véhicule blanc est apparu et quatre hommes en ont émergé. Les quatre hommes ont pris de force le palestinien dans leur véhicule et l’ont déposé au poste de police de Hévron.
Le détenu a appelé plusieurs fois hors de la cellule de détention, pour quelques minutes seulement, et a parlé avec un résident de la communauté juive de ‘Hévron du nom de ‘Haim Perg. Au cours de ces appels, le détenu a décrit les coups qu’il recevait et a même affirmé que les Palestiniens avaient brûlés ses mains et ses pieds. « En ce qui me concerne, il est comme mon fils, et je vais émouvoir le monde pour que quelqu’un vienne à son aide », a déclaré Perg. « Le grand-père de cet homme a sauvé 26 Juifs lors des événements de 1927 à ‘Hévron. Maintenant qu’il est en danger, nous avons un engagement historique envers lui. «
Perg a essayé d’utiliser divers voies pour faire libérer ce converti. Entre autres, il a contacté l’administration civile. Le Département de la protection sociale a rencontré l’homme plusieurs fois avant son arrestation afin de déterminer s’il avait besoin d’une aide humanitaire compte tenu de son processus de conversion. Jusqu’à la fin de l’examen, il a obtenu un permis de séjour temporaire en Israël.
L’Administration civile est au courant de l’arrestation, mais affirme qu’il est citoyen palestinien et ne peut donc pas intervenir dans une affaire palestinienne interne. Les conclusions de diverses sources indiquent que le motif officiel de l’arrestation est la plainte de son frère selon laquelle il avait agi avec violence à son égard il y a quelques mois. Le détenu affirme que ce sont ses frères qui l’ont battu vigoureusement et l’ont dépossédé de son héritage à la suite du processus de conversion.
« Ses frères doivent le brutaliser pour montrer qu’ils ne soutiennent pas sa conversion, sinon ils en souffriront beaucoup », a expliqué l’avocat Michael Teplow, spécialiste des assistants palestiniens, et s’est porté volontaire pour aider le prisionnier.
Yossi Dagan, président du conseil des Samaritains, qui a également rejoint le convoi, a déclaré : « Si un Juif de nationalité française ou allemande était détenu à Hévron pendant 15 jours, diraient-ils que c’est un problème palestinien interne ? Il faut tout faire pour trouver moyen de le libérer. «
Dagan a lancé un appel aux hauts responsables civils, aux membres de la Knesset et aux ministres pour aider à libérer le détenu, mais sans succès jusqu’à présent.