La police a arrêté un habitant de Boustan Hagalil qui a rejeté un orthodoxe qui s’intéressait à un bien foncier dans son agglomération. C’est un précédent, en tout cas sur le plan juridique… Le pays est troublé par cette conduite.
JDN – Baruch Shapira
Après la publication de la documentation raciste dans laquelle un habitant de l’agglomération de Boustan Hagalil annonce qu’il n’y a pas d’accès aux « poubelles orthodoxes » dans son agglomération (expression liebermanienne), la police a interpellé l’habitant pour interrogatoire soupçonné d’avoir menacé 2 personnes venues acheter un bien immobilier dans la localité où il habite. Pendant ce temps, B’Tselem fait appel au médiateur pour qu’il le poursuive pour racisme.
Dans la vidéo publiée ce matin (mardi), un habitant de Boustan Hagalil a été aperçu menaçant et a même crié à l’agent immobilier qui est venu avec l’homme d’affaires orthodoxe pour s’intéresser à une propriété dans son village. Le résident raciste n’a pas du tout caché la raison de ses cris. « Nous ne voulons pas d’orthodoxes ici. Vous avez une minute pour sortir », s’est-il exclamé. « Je suis très en colère. Je ne veux pas les voir ici. Emportez ces déchets chez vous ».
La police a ouvert une enquête à la réception de cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrant l’homme raciste menaçant deux agents immobiliers qui, avec l’homme d’affaires orthodoxe, étaient intéressés par l’achat d’une propriété à proximité de son domicile. La police a arrêté cet habitant de 70 ans soupçonné de menaces. En fonction de l’évolution de l’enquête, la police décidera s’il y a lieu d’ordonner l’arrestation du suspect.
Auparavant, l’organisation de défense des droits humains B’Tselem s’était adressée au procureur général et la cellule antiracisme avait poursuivi l’homme pour délit de racisme.
Shai Glick, PDG de B’Tselem, a déclaré : « Zéro de pardon pour le racisme et les crimes haineux. Si la vidéo avait été distribuée en Europe et sans le mot orthodoxe, le monde entier se serait élevé contre une telle réaction et à très juste titre. Nous exigeons une réponse ferme du bureau du procureur de l’État et de la police israélienne face à cette réaction de haine raciste. »