Guerre Israël-Hamas : un ministre israélien préconise un retour de colons dans la bande de Gaza
Article rédigé parFabien Jannic-Cherbonnel, Lucie Beaugé
France Télévisions
Publié le 31/12/2023 07:59Mis à jour il y a 12 minutes
Vue d’un bâtiment effondré après une attaque israélienne sur la ville d’Az-Zawayda de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 31 décembre 2023. (ASHRAF AMRA / ANADOLU / AFP)
Il a estimé dimanche que la population palestinienne devrait être « encouragée » à émigrer vers d’autres pays.
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a préconisé, dimanche 31 décembre, un retour de colons juifs dans la bande de Gaza, après la guerre, estimant que la population palestinienne devrait être « encouragée » à émigrer vers d’autres pays. « Pour avoir la sécurité, nous devons contrôler le territoire et pour contrôler militairement le territoire sur le long terme, nous avons besoin d’une présence civile », a-t-il déclaré dans une interview à la radio militaire. Israël avait évacué en 2005 son armée et ses quelque 8 000 colons de la bande Gaza.
Netanyahou défend une guerre « d’une moralité sans équivalent ». En ces dernières heures de l’année 2023, les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats au sol ne connaissent aucun répit dans la bande de Gaza, au grand désarroi d’une population palestinienne « épuisée ». « Nous continuerons notre guerre défensive, dont la justice et la moralité sont sans équivalent », a déclaré dimanche Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien a ainsi réagi aux accusations d’« actes de génocide » portées par l’Afrique du Sud, devant la Cour internationale de justice.
Nouvelles frappes. Au cours de la nuit de samedi à dimanche, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de nombreux morts dans des frappes à Al-Mughazi et à Al-Zawayda (centre). Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas palestinien fait état de 21 822 morts dans l’enclave palestinienne. Aucune source sur place ne permet d’étayer ces chiffres.
Un ex-ministre palestinien tué. Youssef Salama, 68 ans, ancien ministre des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne, a été tué dans un bombardement israélien sur sa maison dans la bande de Gaza, ont assuré l’agence de presse palestinienne Wafa et le ministère de la Santé du Hamas.
Un mince espoir de trêve. Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l’Egypte, étaient parvenus à négocier une trêve d’une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l’entrée à Gaza d’une aide limitée. Et ils poursuivent actuellement leurs efforts en vue d’une nouvelle pause dans les combats.