Ci-dessus : une partie de la liste des tombes destinées à être vidées dans l’un des cimetières de Paris, sur le journal officiel de la Ville de Paris !
En ces jours où nous devons prendre le deuil sur la destruction des deux Temples de Jérusalem, peut-être est-il important de penser également au désastre qui accable notre communauté, en particulier en Ile de France, depuis…200 ans ? 200 ans !
Depuis lors, le repos éternel de nos ancêtres n’est plus assuré, et au terme du contrat de concession qui n’est qu’une « location de terrain » à renouveler à son terme, leurs ossements sont exhumés, ils deviennent en toute légalité propriété de la municipalité qui peut en faire ce qu’elle veut (à savoir : les mettre dans des ossuaires publics parmi les morts des nations et à terme les incinérer….). En tout cas, ni les familles ni les communautés juives n’ont un quelconque droit de regard sur ce qui se passe avec ces ossements !
C’est une situation que l’on ne rencontre nulle part ailleurs au monde, pas même en Allemagne nazie en son temps (la preuve : les tombes de nos ancêtres y sont toujours visitables !).
Mais que pouvons-nous faire ?
1. Rejeter toute option de mise en terre de nos proches dans les cimetières publics (région parisienne et d’ailleurs, sauf quand le rabbinat est garant de l’avenir des tombes, par exemple Lyon, Marseille, et bien sûr Alsace et Moselle).
2. Au moins s’assurer que les noms et les adresses des ayants-droits sont bien à jour dans les bureaux des divers cimetières concernés. Cela ne coûte pas grand-chose, et a priori cela permet au moins de savoir quels sont les projets de la municipalité face aux tombes de nos ancêtres et surtout dès à présent vérifier la présence dans le dossier du cimetière de votre signature attestant votre « opposition à crémation » du défunt (voir pièce ci-dessous).
Il y a évidemment plus à faire, comme exhumer les ossements et les enterrer dans des cimetières communautaires, mais, dans chaque cas, il faut vérifier le coût de ces options et la compétence des personnes devant s’occuper de ces exhumations. Ce n’est toutefois pas chose facile.
Que Hachem soit avec nous, et nous pardonne cet immense laisser-aller face à nos anciens et nos proches, ce terrible désastre moral et religieux !
Des bénévoles à votre écoute : sosnechama@gmail.com
PJ : Le document d’opposition à crémation à déposer au bureau du cimetière
Un lecteur nous ajoute :
En effet, voici ce qui est indiqué sur le site de l’Etat :
Ca confirme donc ce que vous dites, à savoir « si elle est entretenue et qu’il reste des héritiers »…