Cela plânait en l’air : le virus, en cette seconde vague, se répend bien plus que la fois précédente, mais l’establishment politique a difficulté à prendre des décisions tranchées et claires. Les gens ont mal vécu la 1ère vague, et savent trop bien à quel point le confinement et les limitations sont douloureuses. Toutefois, il ne faisait aucun doute qu’il n’y avait pas le choix.
Voici donc que, semble-t-il, le pas est franchi, et le comité ministériel du corona a pris ses responsabilités : on ne peut inviter à un mariage plus de 50 personnes ! Comment appelle-t-on cela ici ? Un « mariage-corona », ce qui arrange du reste une grande partie du public orthodoxe, car évite les énormes dépenses de ce genre de festivités…
Yinon Azoulaï, de Shass, a apporté sa conception durant l’échange de propos vif qui s’est déroulé dans le cadre de cette réunion du comité ministériel : « Le problème est que les responsables des salles de mariage sont les premiers fautifs, n’imposant pas que les règles soient respectées. Le résultat : l’une des sources premières de la présente phase de l’épidémie est justement les mariages ! »
Les offices sont également limités : on parlait de 20 personnes, mais les députés orthodoxes ont tenu à ce qu’on se contente de fixer la limite supérieure à 50 personnes par office.
Cette restriction concerne également les restaurants et les bars. Ceux-ci se plaignent du reste immédiatement qu’il s’agit d’une décision qui enterre leur branche. La question est donc de savoir ce qu’il est préférable d’enterrer…
« Nous sommes dans une longue guerre d’usure », a déclaré le ministre de la santé adjoint, Kish. « Le pourcentage de malades confirmés de tous les tests a enregistré une forte augmentation de 0,5% à la mi-mai à 5% aujourd’hui. Nous avons doublé le nombre de cas en 10 jours. L’épidémie se répand à travers tout le pays. »
Kish a ajouté qu’il était conscient de la difficulté, mais si ces dispositions ne sont pas prises, dans deux semaines, la situation sera catastrophique, et alors il faudra un réel confinement généralisé.