Après que les opinions publiques nationales et internationales ont imposé à Israël une trêve défavorable à son avancée militaire, on voit depuis quelques heures le monde occidental se réjouir de la libération des premiers otages israéliens détenus par le Hamas, principalement des femmes âgées, des mamans, des enfants, sans oublier des travailleurs thaïlandais, et ce en laissant complètement de côté les contreparties israéliennes.
Alors parlons un peu de ces contreparties : un cessez-le-feu de 4 jours qui va permettre au Hamas de souffler un peu et de se réorganiser, des centaines de camions de réapprovisionnement qui vont fatalement tomber en partie entre les mains du Hamas et les aider dans les combats à venir, et la libération de dizaines de détenus arabes condamnés en Israël pour des actes, y compris terroristes, mais n’ayant pas (encore) de sang sur les mains, ou plutôt n’ayant (encore) tué personne.
Et tout le monde trouve tout cela normal, équitable, équilibré, “proportionné” comme disent les têtes bien pensantes occidentales.
Eh bien je trouve cela strictement surréaliste.
Trouver normal et logique d’échanger des otages civils n’ayant commis aucun acte délictueux contre des terroristes (même si pas encore assassins) ayant été condamnés à des peines de prison dans un état démocratique, suite à un procès équitable, me paraît simplement incompréhensible.
Mettre au même niveau des civils “innocents” et des condamnés pénalement est moralement insupportable. Cela peut aussi vouloir dire “en creux” que ces otages ont eux aussi quelque chose à se reprocher, si ce n’est de vivre dans un état démocratique !
Mais l’abjection va même plus loin, puisque ces condamnés-libérés vont pouvoir retourner… dans leurs foyers, comme s’ils avaient payé leur dette judiciaire, alors qu’ils ont été libérés prématurément.
Alors je pose la question suivante : n’aurait-il pas fallu les libérer en les extradant dans un pays tiers ?
Prenons l’exemple de cette gamine arabe qui en décembre 2021, à l’âge de 15 ans, a poignardé froidement (sans gravité fort heureusement) une de ses voisines, jeune mère de famille juive du quartier Shimon Hatsadik : l’adolescente avait été condamnée à 12 ans de prison et n’en aura fait que 2 et sa victime va devoir vivre avec le risque de pouvoir croiser à nouveau son agresseur tous les jours dans son quartier. Une double peine en quelque sorte.
Sans compter que cette adolescente arabe restée dans la quasi-impunité va très probablement reprendre ses activités délictueuses : elle aurait au moins dû être interdite de séjourner à proximité.
Mais l’ONU et son excellentissime secrétaire général, les présidents américain et français, le “ministre des affaires étrangères” de l’UE et les familles de quelques otages, sont satisfaits ; grand bien leur fasse, mais c’est Israël et son armée du peuple qui en paieront le prix.
Une faiblesse morale due principalement à la contamination culturelle de la société israélienne par la culture occidentale baignée dans la constante repentance christique.
Post Scriptum : à toutes les belles âmes vociférant depuis des semaines à vau-l’eau qu’une vie israélienne valait une vie gazaouie, je ne les entends pas commenter le fait que le Hamas exige la libération de 3 prisonniers arabes pour la libération d’un seul otage juif ; égalité à sens unique en quelque sorte.