Le journaliste crie : « Je ne me tairai pas jusqu’à ce que quelqu’un se réveille »
La tempête suscitée par le limogeage du commentateur et présentateur Ya’akov Bardugo de Galé Tsahal refuse de quitter l’ordre du jour…
Be’hadré ‘Harédim – Kobi Uzieli
Le journaliste Ran Boker (notre photo) de Yedi’oth A’haronoth et Ynet attaque le ministre de la Défense Benny Gantz pour avoir limogé le commentateur et présentateur Ya’akov Bardugo de son émission quotidienne « Cinq heure en après-midi », ce qui l’a poussé à démissionner complètement de la station.
Dans une série de tweets qu’il a publiés sur son compte Twitter, Boker a écrit : « La question qui doit être posée n’est pas Bardugo oui ou non, mais est : comment un politicien tel que le ministre de la Défense peut vider volontairement un rédacteur en chef, sans un commission de recherche ou procédure ordonnée. Si cela eut été un certain Benjamin, mais pas Ganz, disons que son nom commence par N., ça n’aurait pas quitté l’ordre du jour pendant longtemps. Réveillez-vous. »
Il a ajouté : « Où sont les chevaliers de la démocratie, ceux qui s’inquiètent de l’intervention politique dans le monde des média ? Où êtes-vous les gens qui s’inquiètent de la liberté d’expression? À propos de la tentative d’intervention dans ce média, vous avez poussé des hauts cris. Avez-vous brandi des exemples de régimes sombres et rétrogrades. Soudain, vous restez silencieux. Où êtes-vous, vous tous qui pensez que la liberté d’expression fait partie des fondations de la démocratie ? Vous acceptez là une telle position? Encore une fois, réveillez-vous. »
Après avoir reçu des critiques de ses partisans, Ran Boker a répondu : « Je reviendrai sur ce sujet mille fois. Jusqu’à ce que quelqu’un se réveille ici. Un politicien ne peut pas nommer un rédacteur en chef et le monde se tait ».
« Je ne vais pas me taire. Je vais continuer. J’exige un comité préposé à la nomination de tels employés immédiatement ! Si le comité décide dans le cadre d’une procédure ordonnée que la démarche actuelle était appropriée, je garderai le silence. Jusque-là, vous devrez continuer à me lire et je répéterai le même mantra. Il faut que la procédure soit corrigée, immédiatement ! »
Le bureau du ministre de la Défense a annoncé plus tard qu’une requête a été soumise : « Des travaux sont actuellement en cours pour établir un comité de recherche ».
Il convient de noter que Ran Boker est le seul journaliste à avoir critiqué le ministre de la Défense Ganz et la responsable incriminée, nommée sans appel d’offres et sans comité de recherche, par rapport aux autres journalistes qui se sont concentrés sur la critique de Ya’akov Bardugo, un personnage inhabituel dans le paysage médiatique, et pas à leur goût.