Un homme dont la rencontre est un mérite

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Parmi les Tsadikim de la Jérusalem d’antan, vivait l’illustre rabbi Arié Lévine zatsal, qui se consacra toute sa vie à la Tsedaka et au ‘Hessed, en distribuant d’immenses sommes aux démunis, et se préoccupait de pourvoir aux besoins des veuves. Il était très compatissant à l’égard des orphelins. En Nissan, il était extrêmement occupé, connaissant tous les démunis de Jérusalem, et tentait de tous ses moyens de combler leurs besoins et de les aider en leur fournissant une aide substantielle à l’approche de la fête…

Mais le monde entier traversait une période très difficile : la Seconde Guerre mondiale. Les habitants d’Erets Israël avaient certes échappé à l’emprise féroce des nazis, mais le contrecoup de la guerre s’était également étendu à Jérusalem, où la pauvreté était très grande et la pénurie se faisait ressentir dans chaque foyer. Rabbi Arié calcula la somme dont il avait besoin pour la distribution des fonds, et découvrit qu’il s’agissait d’une somme colossale, alors que les dons avoisinaient le zéro…

Mais un homme tel que rabbi Arié n’était pas du genre à baisser les bras, bien au contraire…Il décida de se rendre au Kotel Hama’aravi, pour adresser une prière sincère au Créateur du monde, qui l’aidera à pourvoir aux besoins des pauvres de Jérusalem cette année-là, en dépit des circonstances difficiles. Le Tsadik pria pendant une bonne heure devant les pierres, versa d’abondantes larmes, et implora Hachem de lui permettre de distribuer l’argent aux pauvres…

Rabbi Arié achève sa prière, puis quitte les lieux avec vénération, espérant de tout cœur que sa prière a été exaucée. En sortant du Kotel, un Arabe inconnu s’approche de lui et lui remet un grand paquet emballé de papier journal…

Rabbi Arié est étonné, il veut demander à l’Arabe son nom et la raison de sa venue. Mais l’homme a tout bonnement disparu. Rabbi Arié regarde ici et là, cherche des yeux s’il le voit à l’horizon, mais l’homme est invisible. L’Arabe qui lui a laissé le paquet dans les mains a disparu !

Rabbi Arié examine le paquet, ouvre délicatement le papier journal, et se fige : il y découvre des liasses de billets bien disposées, une immense somme d’argent !

Il rentre chez lui en courant, en serrant dans ses bras le précieux paquet, et arrivé chez lui, il fait le compte. À sa grande surprise, la somme dans le paquet correspond à celle dont il a précisément besoin !

Rabbi Arié a du mal à y croire, mais il n’a pas le temps de s’attarder sur ce miracle. Il s’empresse de distribuer l’argent aux pauvres, mais l’étonnement persiste sur l’identité mystérieuse de cet arabe et le fait qu’il savait précisément la somme dont il avait besoin…

Ce récit prodigieux a été relaté par rabbi ‘Haïm Kanievsky qui avait épousé sa petite-fille, la rabbanith Batsheva Elyachiv, qui ajoute : nous avons une tradition dans la famille, que cet arabe, qui savait précisément la somme nécessaire et tendit à mon grand-père la liasse de billets, n’était absolument pas un arabe, mais Eliyahou Hanavi en personne, qui avait remarqué l’abnégation de mon grand-père à l’égard de la Mitsva de Kim’ha Depis’ha, et était venu le sauver…

Extraordinaire ! Eliyahou Hanavi : bienheureux est celui l’a salué et a été salué en retour, heureux est celui qui a vu son visage en rêve ! Rabbi Arié a eu droit à une révélation d’Eliyahou, à le rencontrer face à face pour un instant, par le mérite de l’abnégation à l’égard de la Mitsva de Kim’ha depis’ha, par le mérite de ses efforts intenses pour cette Mitsva !

Chers frères, dans quelques jours, Eliyahou Hanavi viendra dans nos foyers, le soir du Séder il entre dans chaque maison juive. Rappelons-nous que le plus grand mérite pour l’accueillir est Kim’ha Dépis’ha. Quelle joie d’entrer dans un foyer qui a consacré une partie de ses revenus en faveur du Kim’ha depis’ha pour les défavorisés, qui a fait des efforts en faveur de la joie des pauvres !

Fait partie des enseignements du rav Acher Kowalski chlita.

 

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