« Le discours de Biden n’avait pas pour but de rendre des otages ou de faire avancer un accord. Il a été conçu pour renverser le gouvernement de droite à temps, avant les élections américaines », écrit le publiciste Gadi Taub (notre photo). Il accuse la gauche israélienne et écrit que « l’utilisation cynique des otages est effrayante par sa cruauté ».
JDN
Gadi Taub, journaliste et publiciste israélien et docteur en histoire des États-Unis, écrit que « le discours de Biden n’avait pas pour but de rendre les personnes enlevées ou de promouvoir un accord. Son objectif était de renverser le gouvernement de droite à temps, avant les élections américaines. Aux yeux de l’administration Biden, Netanyahou est le gros problème et le Hamas est le petit problème. Le Hamas peut rester en place, mais Netanyahou doit être déplacé. »
Selon lui : « Qui d’autre pense comme ça ? Notre presse et les Kaplanistes. Ils sont également prêts à laisser le Hamas, si cela contribue à évincer Netanyahou. Ce que Biden a fait dans son discours maintenant est basé sur la perception kaplaniste selon laquelle un moyen a été trouvé pour y parvenir : mettre la reddition sur la table par le biais d’un accord d’otages. »
« Si Netanyahou accepte de se rendre, il tombera. Si – comme prévu – il refuse, cela le présentera comme quelqu’un qui empêche le retour des personnes enlevées et poursuit la guerre pour des « motifs personnels ». La stratégie est partagée, voire coordonnée. Mais les objectifs au-delà du renversement de Netanyahou sont différents :
- Les Américains ne se soucient pas du désastre stratégique qui nous attendrait si nous perdions la guerre. Ils veulent y mettre fin, ou qu’un gouvernement de gauche y mette fin, afin de sauver les élections de novembre.
- Et nos kaplanistes et la presse ne comprennent pas l’ampleur du désastre parce qu’ils se sont habitués à l’idée qu’il n’y a qu’un seul nom pour tous les problèmes du monde : Netanyahou. Et si nous faisons simplement bouger Netanyahou, alors nous pourrons résoudre tous les autres problèmes (traiter le Hamas une autre fois, revenir aux grandes lignes d’Oslo, établir une coalition sunnite-israélienne contre l’Iran, et autres fantasmes). »
Enfin, Gadi Taub écrit que « cette utilisation cynique de la question des enlèvements est effrayante par sa cruauté ».