Les dernières évaluations en Israël suggèrent que Yahya Sinwar, le leader du Hamas à Gaza, aurait l’intention de retarder la reprise des opérations terrestres après le cessez-le-feu. Les autorités israéliennes craignent que Sinwar ne cherche à exploiter la crise humanitaire dans le sud de la bande de Gaza pour déclencher une pression internationale significative. Cette pression pourrait dissuader les Forces de défense israéliennes (FDI) d’intensifier leurs opérations dans la région de Khan Yunis, qui est le principal centre de commandement de Sinwar. L’inquiétude majeure est que les forces israéliennes pourraient se limiter à une opération relativement restreinte, n’infligeant pas de dommages significatifs aux infrastructures clés du Hamas.
Selon une source bien informée, Sinwar ne fait pas que attendre, il cherche activement à exploiter la situation. Il prépare un piège en diffusant des images d’une ville de tentes décrivant le sud de la bande de Gaza comme une zone en proie à une crise humanitaire internationale. Son objectif est de faire pression sur Tsahal et de contrecarrer ses tentatives d’intensifier ses opérations dans le sud.
La question cruciale est de savoir comment l’armée israélienne pourrait réagir dans une telle situation tendue. Il est envisageable que Tsahal opte pour une opération relativement limitée, en se concentrant sur des zones centrales comme Nusseirat, Al-Burayj et Deir al-Balah, au lieu de cibler directement Khan Yunis ou Rafah. Une autre possibilité serait de mener des opérations limitées dans des zones du sud de la bande de Gaza qui ne sont pas désignées comme des zones humanitaires. Cependant, de telles actions risquent de ne pas exercer une pression militaire significative sur le Hamas et ne contribueront donc pas à la libération d’otages supplémentaires.
Pour exercer une pression directe sur Sinwar, Tsahal devrait envisager de positionner des chars à proximité immédiate de son centre de commandement, comme à Khan Yunis. L’absence de forces contrôlant les zones proches de Sinwar pourrait semer le doute quant à l’intention de Tsahal d’intensifier ses opérations à Khan Yunis. Cependant, l’entrée de forces de manœuvre dans une zone abritant un million de réfugiés est considérée comme particulièrement problématique dans ce scénario.
Il y a une crainte croissante que la pression diplomatique puisse entraver l’élan de Tsahal. Par exemple, le refus de la Jordanie d’ouvrir un hôpital jordanien à proximité de l’hôpital Shifa constitue un obstacle significatif. Cela représente en grande partie le piège que Sinwar prépare pour Tsahal, et il reste à voir comment Israël va gérer cette situation, à la fois sur le plan militaire et diplomatique.
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