Un couple de Ramat Gan a été arrêté, soupçonné d’avoir mis en place une cellule terroriste au service des renseignements iraniens. Ils ont été recrutés via Telegram et ont mené une série d’actions hostiles sous la direction d’agents iraniens, allant de graffitis contre Netanyahou et l’incendie de véhicules à la planification d’un assassinat d’une personnalité israélienne de haut rang. En échange de leurs actions, le couple a été rémunéré en cryptomonnaies.
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Dans le cadre d’une opération conjointe du Shin Bet (Service de sécurité intérieure) et de l’unité Lahav 433 de la police, une infrastructure liée aux services de renseignement iraniens visant à recruter et activer des citoyens israéliens a été découverte.
Lors de cette opération, Vladislav Viktorzon, âgé d’environ 30 ans et résident de Ramat Gan, a été arrêté pour interrogatoire.
L’enquête du Shin Bet et de la police a révélé que depuis août dernier, Vladislav était en contact sur les réseaux sociaux avec une personne répondant au nom de « Mari Hossi ». Cette communication se déroulait en hébreu.
Sous les instructions de cet agent iranien, et tout en ayant connaissance de son identité, Vladislav a réalisé diverses missions, notamment peindre des graffitis, accrocher des affiches, déposer de l’argent et incendier des véhicules dans la région du parc Hayarkon à Tel Aviv.
Par la suite, Vladislav a été chargé de saboter des infrastructures de communication et des distributeurs automatiques de billets, ainsi que d’incendier des forêts. Certaines de ces missions ont été documentées, et il a reçu plus de 5 000 dollars pour les accomplir.
Selon les résultats de l’enquête, Vladislav a également accepté une mission visant à assassiner une personnalité en Israël et à lancer une grenade sur une maison. Il s’est ensuite mis à rechercher des armes, notamment des fusils de sniper, des pistolets et des grenades.
Pour mener à bien ces missions, Vladislav a recruté deux autres citoyens, dont sa compagne, Anna Bernstein, âgée de 18 ans, résidente de Ramat Gan, qui a participé à certaines des actions. Vladislav a également été sollicité pour recruter des sans-abris afin qu’ils accomplissent d’autres missions, et pour filmer des manifestants lors de rassemblements.
Aujourd’hui, des actes d’accusation ont été déposés contre les suspects pour des crimes liés à la sécurité.
Le Shin Bet a déclaré : « Le recours des services de renseignement iraniens aux réseaux sociaux pour recruter des Israéliens à des fins diverses est bien connu. Même si certaines de ces missions peuvent sembler anodines au départ, elles peuvent entraîner de graves atteintes à la sécurité de l’État. Les contacts étaient établis dans plusieurs langues, y compris l’anglais et l’hébreu, via des plateformes comme Instagram, WhatsApp, Facebook et Twitter, et certains citoyens ont été séduits par la promesse de gains financiers. Il convient de noter qu’une partie importante des Israéliens ayant reçu de tels messages ont refusé et ont alerté les autorités. »
Un haut responsable du Shin Bet a ajouté : « Au cours des derniers mois, nous avons découvert plusieurs infrastructures liées aux services de renseignement iraniens, qui cherchaient à recruter des citoyens israéliens pour réaliser diverses missions, dont certaines visaient à porter atteinte à des personnalités israéliennes. De nombreux profils iraniens fictifs ont été identifiés et surveillés sur les réseaux, et des informations ont été recueillies sur ceux qui les activaient. Cette enquête met une fois de plus en lumière les efforts des services de renseignement iraniens pour recruter et exploiter des citoyens israéliens afin de promouvoir des activités d’espionnage et de terrorisme en Israël. »