Des tags antisémites ont été découverts rue Pestalozzi à Strasbourg, dans le contexte de guerre Israël-Hamas. Un élu d’opposition réclame une « réponse implacable ».
Récemment, des graffitis antisémites ont fait leur apparition rue Pestalozzi à Strasbourg.
« Nous condamnons fermement ces agissements qui nous amènent à déposer plainte auprès des autorités judiciaires », réagit Valérie Bistos, directrice académique adjointe des services de l’éducation nationale du Bas-Rhin.
« Nous ne sommes plus dans la théorie. A quelques jours du 85e anniversaire de la Nuit de Cristal [le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, NDLR], la haine des Juifs s’affiche à nouveau en grand dans nos rues. Face à l’antisémitisme, la réponse doit être implacable », a réagi, sur X, Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d’opposition.
Sur X toujours, Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg, a dit condamner « ces mots et actes abjects avec la plus grande fermeté » et a rappelé « qu’ils constituent des délits ».
Plus largement, de nombreux internautes ont déjà fait part de leur vive émotion, en réponse au tweet de Pierre Jakubowicz.
Pour Michel, qui habite le quartier depuis 13 ans, c’est la « première fois [qu’il voit] quelque chose d’aussi choquant ». « On peut pas leur foutre la paix aux Juifs, décidément », constate-t-il, amer.
Recrudescence des actes antisémites depuis la guerre Israël-Hamas
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi que plus de 850 incidents antisémites ont eu lieu en France depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas contre Israël.
Nous avons demandé à la préfecture du Bas-Rhin combien en avaient été recensés dans le département, mais sans retour de leur part pour le moment.
« D’autres inscriptions antisémites ont été découvertes à Strasbourg », rappelle la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin jointe par nos soins, laquelle précise qu’une enquête générale pour tous ces faits est en cours. « Il est important pour les témoins de se manifester auprès du 17 dès qu’ils sont témoins de ce type de faits, à l’instant T, pour permettre une intervention rapide et efficace des forces de l’ordre », préconise l’institution.