Dans un sondage publié au début d’une semaine politique dramatique, à la veille du vote du budget, le parti du Premier ministre Bennett ne passe pas le pourcentage de blocage
Deux semaines difficiles se sont écoulées pour la coalition en général et pour la droite en particulier, avec des batailles internes, des enregistrements gênants et autres.
Un sondage direct réalisé par Shlomo Filber et Tzuriel Sharon révèle pour la première fois que si les élections avaient eu lieu aujourd’hui, le parti Yemina qui détient le poste de Premier ministre ne passera pas le pourcentage de blocage et n’obtiendra que 2,9 sièges.
Selon les résultats du sondage, le Likoud est en tête avec 35 sièges ; Yech atid gagne 20 sièges ; Shas 9 sièges; Judaïsme de la Tora 8; Liste commune 7 ; Ka’hol Lavan 7 : Sionisme religieux 7 ; Travail 7; Israël Beiteinu 7 ; Ra’am 5; Tikva ‘hadacha 4 ; Mérets 4 ; Yemina passe en dessous du pourcentage de blocage.
Au niveau des blocs, alors que la coalition actuelle reste proche de la majorité, les partis d’opposition conservent toujours leur force avec 59 députés, ce qui devrait à nouveau laisser le système politique entre les mains de Ra’am ou de Tikva ‘hadacha.
Mais l’élément qui a attiré l’attention est le résultat des partis situés en bas de la liste. Yemina se trouve à présent en dessous du pourcentage de blocage !
Par contre, Ka’hol Lavan se trouve dans une situation plus intéressante, avec 7 députés, ce qui lui permet de naviguer entre le bloc de gauche et le gouvernement du Likoud. Gantz, qui est déjà mécontent du gouvernement dans lequel il a été relégué au second plan en tant que troisième violoniste par rapport à Bennett-Lapid, peut certainement vouloir facilement passer à l’action.
En tout cas, la légitimité d’un gouvernement dirigé par un politicien qui n’a pas de parti derrière lui est plus que gênant. Le président de Shas, Aryeh Deri, a réagi face au sondage : « Maintenant, c’est vérifié : un gouvernement dont le dénominateur commun est de nuire aux faibles et l’identité juive n’a aucune emprise sur le public et n’a pas le droit d’exister ».
Le journaliste Menachem Cohen : « Le sondage dramatique selon lequel le Premier ministre sortant ne dépasse pas le pourcentage de blocage devrait déranger chaque citoyen en Israël et non à cause de ce que vous pensez : avec un soutien public presque nul et dans une tentative de faire un clin d’œil à de nouveaux publics, nous risquons de devoir payer le prix. Quand il n’y a rien à perdre, allez savoir ce que nous aurons ici dans un proche avenir. Et il ne sera pas en faveur de la majorité de droite traditionnelle. »
Yossi Elitouv : « Je ne pense pas qu’il y ait un autre gouvernement dans le monde, dont le chef ne gagne pas la confiance du public ».
Yishai Cohen : « Un premier ministre qui ne dépasse pas le pourcentage de blocage ? Ça, nous n’avons jamais eu ! »
Bezalel Smutrich : « Un Premier ministre sans soutien public, dont le parti est en dessous du pourcentage de blocage, est un Premier ministre illégitime, point à la ligne ».
Aryeh Erlich : « Nous sommes le seul pays au monde, et peut-être dans l’histoire, où sert un Premier ministre sans crédit public. Ehud Olmert, au plus fort de sa crise, a atteint 3 % de soutien (et a été contraint de prendre sa retraite). Bennett a également battu ce record. C’est pathétique. »