Un accord secret avec Israël sauve l’AP de l’effondrement

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Israël a accepté de supprimer les taxes prélevées sur le carburant fourni à l’Autorité palestinienne dans le cadre d’un accord qui, selon DEBKAfile, aurait été négocié discrètement en marge de la conférence de Bahreïn. Les États-Unis ont appelé à la conférence pour mettre en place les éléments d’une économie florissante dans le cadre du plan de paix Trump. Tandis que les dirigeants de l’AP condamnaient haut et fort le projet et boycottaient la conférence, de hauts responsables palestiniens et israéliens ont réagi de manière critique face à la proposition du Premier ministre Binyamin Netanyahu de sauver l’AP de l’effondrement.

L’année dernière, Israël a commencé à déduire de ses virements à l’Autorité palestinienne les sommes détournées par Ramallah pour payer des allocations aux familles des kamikazes et des terroristes palestiniens condamnés. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen) a refusé d’accepter le solde moins les réductions, préférant laisser l’économie palestinienne faire faillite.

En vertu de l’accord proposé par Netanyahu, Israël continuerait à déduire ces sommes, mais abandonnerait les taxes qu’il perçoit sur les achats de carburant par les Palestiniens. Cela générerait un revenu d’environ 50 à 55 millions de dollars par moispour le Trésor de l’Autorité palestinienne. Abbas a accepté d’ouvrir des négociations après avoir étudié la proposition du Premier ministre israélien.

Le constat est que l’Autorité palestinienne profondément endettée. Depuis la coupure des transferts d’Israël, l’Autorité palestinienne a emprunté à des banques pour couvrir la masse salariale de son personnel. Elle a atteint sa limite d’endettement en juin. En plus de financer le régime du Hamas dans la bande de Gaza, le Qatar a également annoncé 50 millions de dollars de plus par mois pour l’AP, dont la moitié vient d’être versée aux banques de Ramallah et de Naplouse, ainsi que 250 millions de dollars supplémentaires provenant des banques de l’émirat pétrolier.

Après l’afflux d’argent en provenance d’Israël et du Qatar, l’Autorité palestinienne a pu couvrir ce mois-ci 60% de sa masse salariale d’employés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en particulier de membres des services de sécurité et de renseignement palestiniens. Sa dette envers les banques s’élève toujours à 1,9 milliard de dollars.

Washington et Jérusalem espèrent prudemment que le plan de Netanyahu et la contribution du Qatar visant à sortir l’Autorité palestinienne d’un grave gouffre financier – ainsi que des efforts égypto-qataris pour conclure une trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza – contribueront à faire baisser le niveau de la violence terroriste, parmi la population palestinienne, à la fois de Judée et de Samarie et contre les communautés israéliennes vivant près de Gaza. Même dans ce cas, des attaques de niveau réduit, par des extrémistes palestiniens déterminés à faire dérailler ces arrangements, ne sont pas exclues.

Source www.jforum.fr

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