ISRAELVALLEY SEPCIAL. Le philosophe BHL, qui se trouve actuellement en Israël, invité par i24News, a signé un film documentaire saisissant au cœur du pays attaqué par la Russie de Vladimir Poutine depuis le 24 février. IsraelValley a assisté hier soir à la première en Israël du documentaire de BHL. Une phrase prononcée par BHL à Tel-Aviv : « Alors que la guerre perdure, il ne faut pas céder à la lassitude, mais continuer plus que jamais de soutenir l’héroïque résistance ukrainienne ».
Le film est vraiment remarquable. La salle du Musée de Tel-Aviv était comble. L’Ambassadeur d’Ukraine en Israël était présent.
Le JDD : « Borodyanka, Zaporijia, Marioupol, Irpin, Boutcha, Mykolaïv… Les noms de ces villes auraient dû rester étrangers aux oreilles des Français. Mais depuis cent vingt jours elles sont les cités martyres qui subissent les exactions des soldats de Poutine partis à l’assaut de l’Ukraine ».
Dans BFM : « Bernard-Henri Lévy: « L’Ukraine est un bout d’Europe kidnappé qui, le jour où il rejoindra le giron européen, sera libéré ».
LE PLUS. DANS LE FIGARO. «Tous les gens de ma génération comprennent que nous sommes en Europe, pas seulement géographiquement mais dans l’esprit.» L’homme qui apparaît à l’écran dans Pourquoi l’Ukraine, le nouveau film de Bernard-Henri Lévy, est Volodymyr Zelensky.
La scène se passe dans un restaurant de Kiev en 2019, peu avant l’élection à la présidence du pays de celui qui s’affirmera comme le héros de la résistance ukrainienne. Face à lui, le philosophe et cinéaste français l’interroge sur Poutine, «l’autre Vladimir», avec à la clé cette réponse saisissante de Zelensky: «Les grands hommes cherchent la paix, les faibles mènent à la guerre.»
L’horreur doit être regardée en face
C’est justement au cœur de la guerre, suite à l’invasion russe du 24 février dernier, que BHL s’est rendu dans ce pays. Au fil de son saisissant reportage au long cours achevé le 10 juin, la résistance de tout un peuple apparaît. Une résistance mise en perspective grâce à des images tournées lors des précédents voyages de l’écrivain. En particulier lors de la révolution de Maïdan, en 2014. »
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Des ruines. Un océan de ruines. Mais, aussi, du cœur et de l’âme. « Ce que peu de gens ont. Nous, nous l’avons. Et qui que nous soyons, ici, nous serons là », déclare, face caméra, une habitante. Ultradéterminée, comme la plupart des personnages réels de ce film, dont le commandant Ilya Samoïlenko, 27 ans, un crochet terminant son bras gauche amputé, filmé depuis le labyrinthe souterrain de l’usine Azovstal dans l’un de ses derniers moments de liberté.
Depuis la reddition surprise du dernier carré de ces hoplites de l’Est, tenant Marioupol comme Léonidas et les siens, les Thermopyles, plus personne n’a de nouvelles. En témoigne, la voix étranglée par l’émotion, tee-shirt noir #FreeAzovDefenders sur les épaules, la femme du guerrier venue présenter avec trois autres mères ou femmes de soldats, le poignant film de notre éditorialiste Bernard-Henri Lévy.
Poutine, l’homme « qui n’a pas d’yeux »
Les images du conflit ukrainien ne manquent pas, mais celles-ci, on ne les avait pas vues. Tournées au plus près des combats, au plus près des atrocités foulant aux pieds toutes les conventions. Au plus près de l’héroïsme, aussi, des résistants à Poutine, l’homme « qui n’a pas d’yeux », selon l’expression utilisée par Zelensky dans un entretien sidérant de franchise et d’humanité avec l’écrivain-philosophe et cinéaste.
Pourquoi l’Ukraine : c’est la fausse question, d’ailleurs sans point d’interrogation, que pose le titre du film, objet politique, exhortation à agir, tant les « parce que » pleuvent comme les tirs russes sur les façades des immeubles de Borodyanka ou de Mykolaïv. « Parce que » l’Europe, surtout, l’obsession de BHL, qui revient sur l’Épiphanie de Maidan, et la conviction, instinctive, que le maître du Kremlin n’allait pas passer sur cet affront démocratique. « Parce que » la liberté, aussi, chantée par une combattante a capella, dans son refuge, Massada d’aujourd’hui tragiquement éclairé par les bombes au phosphore. « Nous ne voulons pas la gloire. Mieux vaut mourir au combat que vivre en esclave. »