Des avions israéliens auraient survolé, vendredi 19 octobre, le ciel syrien sans que la DCA syrienne les détecte selon Jewish News One. Tsahal pourrait prendre pour cible le système de missile russe surface-air S-300 en Syrie. Depuis un mois, Tsahal a cessé ses raids contre la Syrie, c’est-à-dire depuis la livraison des S-300 à l’armée syrienne. Selon des sources proches du renseignement de l’armée israélienne, “tout au long de ces quatre dernières semaines, les Israéliens ont travaillé à une cyberguerre contre la Russie” propre à paralyser les systèmes de la DCA intégrée que la Russie vient de mettre sur place en Syrie. Début octobre, une délégation israélienne s’est rendue en Ukraine où elle a réussie dans sa mission de déchiffrer le secret des S-300. Une vaste frappe planifiée le 17 septembre 2018 avait eu contre les cibles russes à Lattaquié voire à Tartous. Le 17 septembre, un Iliouchine Il-20 a été accidentellement abattu au-dessus de la Méditerranée par la DCA syrienne à Lattaquié tandis que l’aviation israélienne effectuait une mission dans la même région. L’avion de reconnaissance de l’armée russe collectait des informations sur les drones pilotés par des terroristes sunnites opérant dans la zone de désescalade d’Idlib. L’incident de Lattaquié a donc persuadé le président russe de l’urgence de fournir à la Syrie des S-300 pour renforcer les moyens de défense de l’armée syrienne. Israël avait pointé du doigt l’armée syrienne comme responsable de la destruction de l’avion russe Il-20, bien que Kremlin voie en Israël le vrai responsable de cet incident. Peter Ozwack, ancien attaché militaire à l’ambassade américaine en Russie, a dit être convaincu que le système antimissile S-300 dans le sud de la Syrie pourrait être la cible principale de l’armée de l’air israélienne. Il avait dit naguère qu’il ne savait pas comment les relations entre Jérusalem et Moscou pourraient évoluer en cas d’attaque contre ce système de défense antimissile.L’armée russe se servait de ce système, mais elle l’a remplacé par une version modernisée. Identifier le lieu d’installation des batteries de missiles russes S-300 En pleine période de la livraison des S-300 par l’armée russe à Damas, un avion-espion britannique aurait été détecté survolant la frontière syrienne. Un avion de reconnaissance mixte Boeing RC-135W de la Royal Air Force (RAF) britannique a effectué un survol des territoires israéliens et de la Jordanie, près de la frontière syrienne.” Il s’agirait, ajoute l’agence russe, d’un avion portant le numéro ZZ666 qui a décollé de la base aérienne de la baie de Souda en Crète, et a survolé la frontière sud de la Syrie, puis est revenu à la base aérienne par le même chemin”. Le RC-135 aurait pour mission de brouiller le système d’interception de la DCA intégrée syro-russe au-dessus de la Syrie. Cette tentative serait destinée à percer le secret des S-300 optimisés que la Russie a livrés à la Syrie et pour laquelle elle est sur le point de former les officiers syriens. C’est la deuxième fois en une semaine que des appareils britanniques sont détectés près de la frontière syrienne. Des avions de reconnaissance au sol RC-135W Rivet Joint et de surveillance au sol Sentinel R.1 avaient déjà emprunté un chemin similaire le 16 octobre. Le mercredi 17 octobre un avion d’espionnage américain aurait survolé des centaines de kilomètres des eaux internationales en mer Méditerranée, le long des côtes syriennes. Sa mission: identifier le lieu d’installation des batteries de missiles russes S-300. L’avion d’espionnage américain RC-135V a décollé d’une base dans la baie de Souda sur l’île grecque de Crète et effectué une mission de reconnaissance près du site où sont déployés les S-300 syriens. Il surveille également les activités de la Russie en Méditerranée, au large des côtes de la Syrie. Faire face au système S-300. Vendredi, Moscou a annoncé avoir livré un nouveau lot de S-300 à l’armée syrienne. Le journal israélien Maariv a affirmé dans l’une de ses dernières éditions que les S-300 livrés à la Syrie sont bien différents des versions existantes : “il s’agit de S-300 BM-2 bien plus intelligents que tout autre type de S-300. Ce sont des missiles que la Russie n’a livrés à aucun pays”. Dans un rapport sur le déploiement des systèmes de missiles S-300 de l’armée russe en Syrie, le journal Yediot Aharonot, citant des généraux de l’armée israélienne, a souligné que le plus grand défi à relever par Tsahal consiste à trouver le moyen de poursuivre son opération en Syrie contre ce que le journal israélien qualifie de « cibles iraniennes », sans toutefois provoquer l’ire de Moscou. L’auteur de l’article Ron Ben-Yishai a déclaré que la victoire de l’Iran et du Hezbollah en Syrie n’aurait d’autre résultat que l’ouverture d’un deuxième front anti-israélien dans cette région. Israël continuera d’attaquer les bases iraniennes en Syrie malgré les S-300 Tsahal a déclaré qu’il utiliserait des avions de combat F-35 pour attaquer des cibles en Syrie après la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne. « Israël utilisera ses avions de chasse furtifs F-35L en Syrie », a rapporté le 3 octobre Galei Tzahel (radio de l’armée israélienne). Selon un rapport de Galei Tzahel, « la décision d’utiliser le F-35 fait suite à la décision de la Fédération de Russie de doter la Syrie du système de défense aérienne S-300 ». Galei Tzahal a cité une source au sein de l’armée de l’air israélienne qui a déclaré qu’étant donné la situation en Syrie, Israël avait décidé d’augmenter l’utilisation du chasseur furtif F-35 dans ses attaques contre la Syrie. « Les attaques à venir ne seront pas les premières, mais elles seront plus sûres pour les pilotes face à la nouvelle réalité dans le ciel syrien », a déclaré la même source à Galei Tzahal. « C’est l’arme la plus chère au monde et c’est l’avion le plus avancé au monde. Israël a payé 125 millions d’euros pour chaque avion et le ministère de la Défense a acheté 50 avions de type A. Nos avions s’appellent des F-35L. Huit avions ont déjà atterri en Israël et 33 devraient y arriver d’ici 2021 », a-t-elle ajouté. « Je ne peux pas dire que nous sommes satisfaits du déploiement des S-300. Cependant, c’est quelque chose auquel nous ne pouvons pas échapper. Il est impossible de rester indifférent à ce sujet », a-t-il déclaré. Pourtant, le Pentagone n’est pas encore sûr que les F-35 de nouvelle génération de la catégorie Lightning II puissent réellement échapper au système de missiles S-300. Le département d’État américain s’est dit profondément inquiet de l’octroi de S-300 à la Syrie. Certains analystes estiment que ce système de défense a toutes les chances de briser le mythe de la suprématie militaire des États-Unis et d’Israël. |